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Actualités - CHRONOLOGIE

Opposition Un groupe d’intellectuels accusent Damas de marginaliser la gauche

Un groupe d’intellectuels libanais, qui constituent le comité transitoire de formation du parti de la « Nouvelle gauche démocratique », a accusé hier la Syrie de persévérer depuis 20 ans dans son choix de marginaliser la gauche du paysage politique libanais « après que ses alliés eurent assassiné 18 militants de gauche dans les années 1980 ». Dans un communiqué, ces intellectuels ont estimé que l’exclusion de la gauche de la réception officielle organisée pour le retour des prisonniers libanais en Israël « s’inscrit dans le cadre de la décision catégorique prise il y a 20 ans par la direction syrienne au Liban ». Selon eux, cette décision a été prise « au début de l’effondrement en 1984 du projet israélien au Liban, un effondrement dans lequel la gauche avait joué un rôle essentiel à travers le Front de résistance nationale libanaise (FNRL) ». Pour eux, le fait que la direction du Parti communiste libanais (PCL) n’ait pas été conviée à l’accueil des ex-prisonniers libanais, bien que le vétéran du groupe, Anouar Yassine, soit membre de ce parti, représente une « nouvelle étape qui dévoile concrètement le choix du régime syrien d’écarter la gauche libanaise et d’œuvrer à sa marginalisation de l’action politique ». « Avec le temps, la pression a augmenté, notamment après que le FRNL eut refusé (...) de devenir un instrument aux mains du commandement syrien au Liban », ajoute le texte. « Par la suite, des agressions, menées par des forces totalement inféodées à la Syrie, sont venues s’ajouter aux pressions et ont conduit à une campagne d’assassinats, dont ont été victimes 18 camarades », conclut-il. Le communiqué est signé des personnalités suivantes : Élias Atallah, Nadim Abdel Samad, Élias Khoury, Samir Kassir, Ziyad Majed, Hassan Krayem, Hikmat Eid, Ziad Saab, Marc Daou, Omar Har’ouss, Jihad Sadek, Ali Mrad, Abbas Hachem, Khalil Rihan et Nabih Awada. Le journaliste Pierre Atallah déféré devant la justice militaire Le journaliste Pierre Atallah, qui réside à Paris, a été déféré jeudi devant le tribunal militaire pour un article publié en juillet 2003 sur l’affaire des détenus libanais en Syrie. L’article se trouvait sur le site Internet du courant aouniste. Atallah est accusé d’avoir « porté atteinte aux relations du Liban avec un pays frère » et d’avoir « humilié les forces de l’ordre ». Le juge Samih el-Hajj a demandé que M. Atallah soit notifié à travers l’ambassade du Liban à Paris.
Un groupe d’intellectuels libanais, qui constituent le comité transitoire de formation du parti de la « Nouvelle gauche démocratique », a accusé hier la Syrie de persévérer depuis 20 ans dans son choix de marginaliser la gauche du paysage politique libanais « après que ses alliés eurent assassiné 18 militants de gauche dans les années 1980 ».
Dans un communiqué, ces...