Détenus en Syrie Solide au parti Kataëb : Ce genre de discours ne nous fait pas peur

L’association pour la défense des droits de l’homme Solide (Soutien aux Libanais détenus et exilés) a répondu hier aux attaques lancées jeudi à son encontre par le bureau d’information du parti Kataëb. « C’est la première fois depuis que l’association existe, c’est-à-dire depuis plus de quinze ans, que nous sommes confrontés à un tel cas de figure, mais nous avons décidé de répondre pour affirmer que ce genre de discours ne nous fait pas peur et ne nous empêchera pas de poursuivre nos efforts en vue d’une solution définitive à la question des Libanais enlevés et arrêtés arbitrairement par les forces syriennes », a indiqué Solide dans un communiqué. « Dans son communiqué, le parti a prétendu que Solide était une “association dont l’existence est entourée de mystère et qui possède un rôle ambigu”. Il est normal que le parti, et plus précisément M. Karim Pakradouni, ne soient pas au courant des activités de Solide, concentrées autour d’un objectif unique. Et pour cause : ils sont à mille lieues de cet objectif et vivent dans un autre monde. C’est pourquoi l’association possède à leurs yeux un “rôle ambigu”. Toutefois, si le parti désire répondre aux questions qui le hantent, il n’a qu’à consulter les archives de la presse écrite ou des médias audiovisuels libanais. Ceux qui suivent les informations savent (...) que le dossier sur lequel œuvre Solide est celui des détenus libanais en Syrie. Quant aux accusations de suspicion et d’ambiguïté, nous les renvoyons à leurs auteurs, qui projettent sur les autres leur propre image », a poursuivi l’association. « Toujours selon ce communiqué, Solide “ressemble à un robot manipulé par certains par le biais de services douteux, robot qui ne se manifeste que lorsque surviennent des développements substantiels et positifs”. Cela fait longtemps que nous déployons nos efforts pour trouver une solution à la question des détenus en Syrie. Nous n’avons jamais arrêté ce travail et avons organisé plusieurs manifestations et actions (...). Par ailleurs, l’activité de Solide est fondée sur des documents écrits et précis », a ajouté l’association, citant plusieurs conventions et décisions internationales. « Quant à l’accusation selon laquelle nous sommes “manipulés”, nous l’acceptons volontiers, si vous estimez que les évêques maronites, dans leurs communiqués de septembre 2000 et de février 2004, Nassib Lahoud, Kornet Chehwane, Edmond Saab et beaucoup d’autres sont aussi manipulés lorsqu’ils réclament la libération des prisonniers en Syrie », a ajouté Solide. Accusée de faire verser des larmes de crocodile aux parents de disparus, Solide a rappelé que M. Pakradouni avait « interpellé l’une d’eux, Violette Nassif, avec un air triste, dans le cadre d’une émission sur la LBCI, et s’était engagé » à œuvrer pour faire avancer le dossier.