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Actualités - CHRONOLOGIE

Infrastructure - Des travaux d’entretien ont été entamés depuis jeudi dernier, assure Mikati Nombreuses interrogations sur la solidité du pont de Dora

Le pont de Dora, que traversent quotidiennement des milliers de véhicules empruntant la sortie nord de Beyrouth, fait aujourd’hui l’objet de graves craintes relatives à son état général. C’est le point qu’a soulevé hier Paul Ayanian, président de l’Association des commerçants de Bourj Hammoud, dans une lettre envoyée au ministre des Transports, Négib Mikati, lui demandant de « charger les ingénieurs des autorités concernées d’entreprendre des mesures d’entretien de ce pont, devenu un danger public ». « Si, par malheur, le pont arrivait à s’effondrer, nous serions les témoins d’une catastrophe nationale dont nous pourrions nous passer, et qu’il est facile d’éviter », a-t-il poursuivi. Sans nier la gravité de la situation, M. Mikati, interrogé par L’Orient-Le Jour, a affirmé que « les travaux d’entretien ont commencé depuis hier (jeudi) ». Il a précisé que « c’est l’entrepreneur qui a construit le pont qui va effectuer ces travaux d’entretien », et que « ceux-ci porteront sur l’état général du pont ». Y aura-t-il désormais un programme d’entretien régulier ? « Il faut rappeler que ce secteur est inclus dans un programme dont se charge le Conseil du développement et de la reconstruction (CDR), le “Beirut Urban Plan” », répond le ministre. « Une solution radicale sera donc trouvée au pont dans le cadre de ce programme. En attendant, nous effectuerons les travaux d’entretien nécessaires. » Il ajoute : « Mais il faut que les forces de sécurité interdisent de manière plus ferme aux poids lourds d’emprunter le pont. Nous pouvons le réparer mais il n’est pas de notre ressort de vérifier quels véhicules y passent. Je vais contacter le ministère de l’Intérieur afin qu’il donne des ordres en ce sens. » Mais les réponses tranquillisantes du ministre laissent sceptique une source bien informée, qui considère que « les mesures d’entretien doivent être étudiées et préparées avec minutie, comment ont-elles donc pu commencer inopinément depuis hier ? » Selon cette source, les ponts métalliques peuvent durer s’ils sont bien entretenus, mais ils doivent faire l’objet d’une maintenance perpétuelle portant sur plusieurs points. Elle souligne que « même les travaux d’asphaltage qui ont été effectués récemment n’étaient pas conformes aux normes », et insiste sur le fait que « les poids lourds doivent impérativement être interdits sur les ponts métalliques ». « La situation est grave », estime cette source. Selon des informations, les ponts métalliques devraient être remplacés dans le cadre du programme du CDR par des ponts en béton qui, selon des spécialistes, n’ont pas besoin de maintenance. Mais qu’adviendra-t-il si, d’ici là, l’un des ponts ne tient plus ? Que faudrait-il donc pour que le pont de Dora, l’une des artères les plus embouteillées du pays à toute heure de la journée, fasse l’objet d’entretiens réguliers sans que les habitants du quartier ne soient obligés de tirer la sonnette d’alarme ?
Le pont de Dora, que traversent quotidiennement des milliers de véhicules empruntant la sortie nord de Beyrouth, fait aujourd’hui l’objet de graves craintes relatives à son état général. C’est le point qu’a soulevé hier Paul Ayanian, président de l’Association des commerçants de Bourj Hammoud, dans une lettre envoyée au ministre des Transports, Négib Mikati, lui...