CRASH DE COTONOU - L’enquête confirme la surcharge de l’avion, mais la polémique s’envenime Les proches des victimes exigent toute la vérité

À l’hôtel Phoenicia, généralement habitué aux rendez-vous heureux, l’ambiance était triste, hier. Réunis à l’initiative de M. Zouheir Faddoul (qui a perdu quatre membres de sa famille dans le drame), les proches des victimes du crash de Cotonou ont constitué un comité chargé de poursuivre l’affaire jusqu’au bout et de porter plainte auprès des instances judiciaires libanaises et françaises. Des témoignages poignants, mais surtout des histoires qui racontent l’incroyable négligence, pour ne pas dire complaisance, des autorités libanaises envers une compagnie qui fonctionnait apparemment sans grande éthique morale. L’enquête judiciaire, qui se poursuit inlassablement, devrait aussi entendre ces personnes, éprouvées sans doute et donc peut-être subjectives, mais connaissant mieux que les techniciens eux-mêmes les avatars de l’UTA, puisque au sein de la communauté des émigrés libanais en Afrique, tout le monde semble se connaître. Ce qui est sûr, c’est que la surcharge reste la cause principale de cette tragédie. Page 4, l’article de Scarlett HADDAD