Vie politique Michel Murr : « Il ne faut pas politiser les municipales »

L’ancien ministre de l’Intérieur, le député Michel Murr, a estimé hier qu’« il ne fallait pas politiser les prochaines élections municipales ». M. Murr, qui a été reçu à Bkerké par le patriarche maronite, Mgr Nasrallah Sfeir, a indiqué que les élections se tiendront à la date prévue. « Depuis une semaine, j’ai entendu le ministre de l’Intérieur affirmer que les municipales se tiendront à la date prévue. Les préparatifs vont bon train au ministère et 20 000 fonctionnaires ont suivi des sessions d’entraînement, ce qui prouve que les élections auront bel et bien lieu. Le ministre responsable assure que ce sera le cas. Quant à moi, en tant que citoyen libanais, je considère que l’État est déterminé à ce que toutes les échéances se déroulent en temps dû. Je suis pour la tenue des élections et de toutes les échéances démocratiques », a-t-il affirmé à l’issue de la rencontre. « J’étais d’accord avec le patriarche sur le fait que certaines parties tentent d’utiliser ces élections et de les transformer en bataille politique. La bataille des municipales n’est pas politique. Laissons les Libanais choisir leurs conseils en fonction de leurs convictions, et que la bataille prenne une tournure politique lors des élections législatives. Tel était également l’avis du patriarche maronite, afin qu’il n’y ait pas de scissions entre les familles », a-t-il indiqué. Le député a par ailleurs indiqué que la scène politique est en proie à « un statisme qui durera deux à trois mois ». Il a en outre estimé que le débat sur la présidentielle ne sera réellement ouvert qu’à partir de la période juillet-août, qualifiant les propos qui sont actuellement tenus à ce sujet de vains, « dans la mesure où personne ne sait rien encore ». « Il convient de rester calme pour l’instant. Tout propos à ce sujet provoque des tensions sur la scène interne dont nous pouvons nous passer, actuellement », a-t-il souligné. Le député a enfin indiqué qu’il avait « une confiance aveugle » dans la justice, concernant l’affaire du crash de Cotonou, et qu’il ne craignait pas pour la vérité. « Nous devons nous solidariser avec les proches des victimes et les aider à recouvrer leurs droits », a-t-il indiqué, mettant l’accent sur les efforts déployés par les autorités libanaises pour aboutir à des résultats tangibles. Mgr Sfeir a par ailleurs reçu le député Ahmed Fatfat, qui a lui aussi plaidé en faveur de la tenue des élections à la date prévue. M. Fatfat a également déploré le bouclage hâtif du dossier de la banque al-Madina. Il a enfin accordé audience au député Ali el-Khalil, à la consule du Liban à Londres Caroline Ziadé, à une délégation de l’Association Saint-Vincent-de-Paul et à l’ingénieur Fouad Makhzoumi.