Baabda - Le chef de l’État effectuera une visite officielle au Brésil à partir de la mi-février La création d’une autorité de réglementation des télécommunications figure en priorité sur l’agenda de Cardahi

Le président Lahoud a fait le point, hier, avec le ministre des Télécoms, Jean-Louis Cardahi, des démarches nécessaires au lancement d’un nouvel appel d’offres pour la privatisation de la gestion des deux réseaux de téléphonie mobile, conformément aux décisions prises vendredi dernier en Conseil des ministres. La mise en application de la loi sur les télécommunications de juillet 2002 prévoit notamment la création d’une Autorité de réglementation des télécommunications (ART) et d’une compagnie nationale de télécommunications, Liban Télécom. La création de l’ ART est un préalable indispensable au lancement d’un nouvel appel d’offres, souligne une source autorisée au ministère des Télécoms. L’ART est une autorité régulatrice que présidera un conseil de cinq membres désignés par le Conseil des ministres, provenant de divers horizons (financier, commercial, technique, etc.). Sa fonction recoupe en partie celle du ministre des Télécoms, dont elle exercera certaines des prérogatives, notamment en matière de contrôle et de développement du secteur des télécoms. Pour la source citée, dans les pays occidentaux où une telle instance régulatrice existe, le principal obstacle à son existence a été le ministre des Télécommunications lui-même, soucieux de conserver toutes les prérogatives que lui reconnaît la loi. Toutefois, une telle instance s’impose, dans l’intérêt du pays, puisque c’est à elle qu’il revint d’imposer une approche rationnelle de la gestion du secteur. En fait, l’existence d’une telle instance régulatrice répond, en partie, aux exigences de respect des standards internationaux réclamés par les États et institutions ayant participé à Paris II, notamment en matière de transparence. Toutefois, la création de Liban Télécom, un opérateur national destiné à hériter de tout le réseau fixe et de l’amener progressivement vers le secteur privé, est un processus plus long, précise la source citée. Selon la loi sur les télécommunications, Liban Télécom a le droit d’exploiter un réseau de téléphonie mobile, mais dans la pratique, il est trop tôt pour en parler et tout dépendra de la situation du marché quand la société sera créée. Timbre commémorant le 29 janvier Par ailleurs, M. Cardahi a informé le chef de l’État des dispositions qu’il a prises pour l’impression d’un timbre-poste commémorant le 29 janvier, date du retour au pays des Libanais détenus en Israël. Sur un autre plan, le chef de l’État a reçu hier trois autres ministres, MM. Ayoub Hmayed (Énergie et Eau), Michel Samaha (Information) et Assaad Hardane (Travail), avec lesquels il a examiné diverses questions intéressant leur département. Avec M. Samaha, il a notamment été question de la contre-offensive diplomatique que le Liban prépare, en coordination avec la Syrie, pour faire face aux campagnes israéliennes. Cette contre-offensive sera lancée dès que les fonds nécessaires seront inscrits au budget 2004. Le chef de l’État a également reçu hier M. Nasri Khoury, secrétaire général du Conseil supérieur libano-syrien, qui l’a informé des mesures décidées par le conseil économique libano-syrien, en janvier dernier, pour mettre en application des accords passés entre le Liban et la Syrie. Avec les députés Samir Azar, Jihad Samad et Nehmétallah Abi Nasr, le président de la République a examiné les besoins pratiques de certaines régions, ainsi que le renforcement des liens unissant le Liban à sa diaspora. On sait que le chef de l’État doit effectuer, à partir de la mi-février, un voyage officiel au Brésil.