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Actualités - CHRONOLOGIE

TÉLÉPHONIE MOBILE - Reçu par Sfeir, le député de Batroun rend hommage à Cardahi Harb demande une nouvelle fois au gouvernement de poser la question de confiance

Boutros Harb a estimé hier, du perron de Bkerké, que le dernier communiqué des évêques en date est venu renforcer ce à quoi avait appelé le Front national pour la réforme (dont il est l’un des six membres, avec Hussein Husseini, Omar Karamé, Sélim Hoss, Nayla Moawad et Albert Mansour). À savoir qu’il était devenu impératif d’exiger des comptes du gouvernement, à qui il faudrait demander urgemment de poser la question de confiance. Le député de Batroun a été reçu hier par le patriarche maronite. Une occasion pour les deux hommes d’évoquer le dernier communiqué des évêques, qui avait dénoncé « l’état de corruption généralisée dans le pays, la disparition du sens des responsabilités, du destin des citoyens, de l’argent public » ; une occasion également pour Boutros Harb d’appeler de nouveau le gouvernement à poser la question de confiance au sujet du cellulaire, et de demander à Nabih Berry de fixer la date de cette séance plénière « au plus vite ». « Il est inadmissible et inconcevable de continuer à se taire sur ce qui ce passe, sur les pratiques qui sont autant de violations de la Constitution et de la loi, notamment en ce qui concerne l’argent public, à l’heure où le Liban se doit de redoubler d’efforts pour s’assurer certaines rentrées susceptibles de permettre à l’État de faire face aux échéances financières », a déclaré l’un des piliers de l’opposition au sortir de son entretien. Interrogé justement sur le point de savoir à quel point les propos de Omar Karamé sont exacts (l’ancien Premier ministre avait évoqué l’éventuelle création d’un troisième opérateur de téléphonie mobile qui appartiendrait à des personnalités influentes de l’État), Boutros Harb a parlé d’un accord qui serait intervenu dans le cadre d’une prorogation des contrats avec Cellis et LibanCell. Un accord qui porterait sur la vente de cartes téléphoniques prépayées, une opération très juteuse et dont les bénéfices seraient divisés entre quelques personnalités de poids. « Tout ce qui s’est passé et tout ce qui se passe au sujet du cellulaire n’est qu’un hold-up organisé contre les deniers publics, qui prive l’État des recettes censées être les siennes », a dit le député du Liban-Nord. Boutros Harb a également profité de son passage à Bkerké pour rendre un hommage appuyé au ministre des Télécommunications, Jean-Louis Cardahi, « qui subissait de très grosses pressions de la part de ces forces qui pensaient être, comme a dit le président Lahoud, plus fortes que l’État ». Soulignant que le peuple et le Trésor libanais perdent des millions de dollars par mois, équivalents au manque à gagner de la téléphonie mobile, dû, selon lui, « aux malversations des deux opérateurs, qui appartiennent à l’un des ministres et à son frère, ainsi qu’au gendre du Premier ministre ». « Le résultat de tout cela est une anarchie totale à propos de laquelle on ne peut plus se taire », a conclu Boutros Harb. Citons enfin, parmi les autres visiteurs de Bkerké, le député maronite de Beyrouth, Ghattas Khoury, ainsi que l’ambassadeur du Yémen, Mohammed Abdel-Majid Kabati, accompagné de son épouse.
Boutros Harb a estimé hier, du perron de Bkerké, que le dernier communiqué des évêques en date est venu renforcer ce à quoi avait appelé le Front national pour la réforme (dont il est l’un des six membres, avec Hussein Husseini, Omar Karamé, Sélim Hoss, Nayla Moawad et Albert Mansour). À savoir qu’il était devenu impératif d’exiger des comptes du gouvernement, à qui...