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Actualités - CHRONOLOGIE

Communautés - L’Assemblée des évêques maronites appelle à la solidarité et à l’arrêt des dissensions politiques L’intérêt de la dette publique est de 5 millions de dollars par jour

Réunie à Bkerké, hier, sous la présidence du patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, l’Assemblée des évêques maronites s’est penchée sur l’actualité douloureuse du moment, ainsi que sur certains conflits sociaux. Les institutions étatiques ne fonctionnent pas comme elles devraient, ont-ils regretté. Face à une réalité économique plutôt sombre, en raison de l’endettement (l’intérêt de la dette publique est quotidiennement de 5 millions de dollars), les évêques ont appelé à la solidarité nationale et à un arrêt des dissensions politiques. Voici le texte intégral du communiqué des évêques maronites : 1. Des drames douloureux se sont produits à la charnière de l’ancienne et de la nouvelle année, et des Libanais de plus de 40 villes et villages en ont souffert. Les victimes sont celles de l’avion qui s’est écrasé à Cotonou, un accident dont les circonstances restent mal éclaircies, et celles de l’appareil égyptien qui s’est abîmé en mer Rouge après avoir décollé de Charm el-Cheikh, et dont les passagers étaient en majorité français, enfin les victimes du séisme qui a secoué l’Iran, et qui a fait non moins de 50 000 morts. Aux parents, nous présentons l’expression de nos plus vives condoléances. Nous invoquons sur eux les consolations divines et sur les âmes des victimes la grâce du pardon. 2. Nous rendons grâce à Dieu pour la réouverture des portes de l’Université libanaise, après une grève des professeurs qui a duré quarante jours. Mais nous constatons que cette grève n’est pas plus tôt finie qu’une autre grève, celle des contractuels de l’Éducation nationale, qui demandent leur titularisation, commence. Ajouté aux problèmes de la Caisse nationale de Sécurité sociale, ce conflit de travail prouve que les institutions publiques ne fonctionnent pas convenablement, ce qui est fort regrettable. 3. La société libanaise continue de donner des signes d’effritement, à preuve ce qui se passe dans certains partis et groupements, alors que la situation générale exigerait au contraire une plus grande solidarité face à la dégradation due à l’accroissement de la dette publique. On nous dit que cette dette est journalièrement de quelque 5 millions de dollars, alors qu’il n’y a pas de plan précis pour alléger ce fardeau qui pèse sur les épaules des Libanais. 4. Le chômage et la suppression d’emplois se poursuivent. Les générations montantes, qui devraient être orientées dès les bancs de l’école vers les spécialisations dont le pays a besoin, sont abandonnées à elles-mêmes. Voilà de quoi aggraver encore le problème du chômage et pousser les jeunes à s’expatrier, parfois sans possibilité de retour, ce qui est en soi une énorme perte pour le Liban. N’est-il pas grand temps de mettre au point un plan pour remédier à ce triste état de choses ? 5. L’ouverture des cérémonies du jubilé du sanctuaire de Notre-Dame du Liban à Harissa doit porter les Libanais, et en particulier les chrétiens parmi eux, à s’adresser à la Vierge, la Mère de Dieu et notre Mère, afin qu’elle intercède pour nous tous, auprès de son Fils, et nous obtienne les grâces qui nous sont nécessaires pour le salut de nos âmes et celui de la patrie. Les problèmes paraissent insolubles, mais nous savons bien qu’aux âmes de haute naissance, et par la grâce de Dieu, rien n’est impossible.
Réunie à Bkerké, hier, sous la présidence du patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, l’Assemblée des évêques maronites s’est penchée sur l’actualité douloureuse du moment, ainsi que sur certains conflits sociaux. Les institutions étatiques ne fonctionnent pas comme elles devraient, ont-ils regretté. Face à une réalité économique plutôt sombre, en raison...