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Actualités - CHRONOLOGIE

L’armée US perquisitionne des bureaux kurdes à Kirkouk Blair, en visite surprise à Bassorah, vante le nouvel Irak et met en garde contre le « virus de l’islamisme »

Le Premier ministre britannique Tony Blair a affirmé que l’Irak de l’après-Saddam Hussein commençait à « prendre forme » grâce à la coalition, lors d’une visite surprise hier à ses troupes déployées dans le sud de ce pays. Le nouvel Irak « prend forme grâce à votre aide et vos conseils d’une manière qui aurait été impensable il y a un an », a déclaré M. Blair à des centaines de soldats dans la base de Chaïbah, près de Bassorah, quartier général des quelque 10 000 militaires britanniques qui contrôlent une zone d’occupation de quatre provinces dans le sud de l’Irak. Le Premier ministre a en outre estimé que la sécurité mondiale se trouvait menacée par « le virus de l’islamisme » et par « les États brutaux et répressifs qui développent des armes qui peuvent provoquer des destructions à grande échelle ». Pour convaincre les Britanniques du bien-fondé d’entrer en guerre contre l’Irak au début 2003, Blair avait cité la menace des armes présumées de destructions massives irakiennes. Depuis, aucune de ces armes interdites n’a été retrouvée en Irak. Pire, elles sont à l’origine de la plus grave crise politique que le Premier ministre ait traversée depuis son arrivée à Downing Street. Pour Tony Blair toutefois, l’Irak est « un cas d’école » et les soldats britanniques, « les pionniers de l’armée au XXIe siècle ». La police irakienne a maintenant « un espoir, une perspective d’avenir », a-t-il par ailleurs déclaré, après avoir visité une école de police où 140 policiers de l’ancien régime reçoivent une nouvelle formation dispensée par des instructeurs de la police britannique et des carabiniers italiens. À propos de la reconstruction, M. Blair a déclaré qu’il s’agissait d’« une tâche difficile mais immensément importante pour le monde entier ». « Notre but est très simple (...) Il est d’aider l’Irak à devenir un pays stable, prospère, démocratique et gouverné par les Irakiens », a-t-il dit. « Nous resterons engagés en Irak pour garantir cela », a poursuivi le Premier ministre, affirmant que les autorités locales et les soldats britanniques lui avaient fait part de « réels progrès » dans la région. Si les attaques contre les forces de la coalition sont nettement moins nombreuses dans le Sud à majorité chiite (12 militaires britanniques tués lors d’attaques contre 215 américains, depuis le 1er mai), le représentant britannique en Irak, Jeremy Greenstock, a toutefois mis en garde contre de nouvelles attaques de grande ampleur de la guérilla irakienne. « Il y a une chose qui doit encore être réglée, la sécurité », a-t-il prévenu. « Une très forte proportion » des attaques est le fait de « loyalistes de l’ancien régime », mais le réseau terroriste « el-Qaëda est clairement en train d’essayer de s’implanter », même si « jusqu’à présent nous n’avons pas de preuve qu’il ait réussi », a-t-il estimé. M. Blair, arrivé dans la matinée en avion de Charm el-Cheikh, avait été le 29 avril le premier dirigeant d’un pays de la coalition à se rendre en Irak après la chute du régime de Saddam Hussein. Sur le terrain, à Kirkouk, à 225 km au nord de Bagdad, en proie depuis mercredi à des troubles interethniques meurtriers, l’armée américaine a arrêté un responsable du Parti démocratique du Kurdistan (PDK) lors de perquisitions visant également l’Union démocratique du Kurdistan (UPK). L’armée américaine a par ailleurs annoncé avoir tué la veille trois assaillants dans le nord de l’Irak dans deux circonstances distinctes, et indiqué que l’un de ses soldats avait été blessé dans une embuscade à Tikrit. En outre, cinq policiers irakiens ont été blessés samedi soir par erreur par des tirs de soldats américains, près de Baaqouba, après une attaque au RPG contre une patrouille américaine, a indiqué hier la police irakienne. Cette information a ensuite été confirmée par l’armée américaine.
Le Premier ministre britannique Tony Blair a affirmé que l’Irak de l’après-Saddam Hussein commençait à « prendre forme » grâce à la coalition, lors d’une visite surprise hier à ses troupes déployées dans le sud de ce pays.
Le nouvel Irak « prend forme grâce à votre aide et vos conseils d’une manière qui aurait été impensable il y a un an », a déclaré M....