Administrations Un député du Hezbollah critique le contrôle mécanique

Le député Hussein Hajj Hassan a critiqué hier le contrôle mécanique qui vient d’être instauré. Le parlementaire, qui s’exprimait au nom du bloc de la Fidélité à la résistance (Hezbollah), a estimé que ce contrôle, qui n’a plus été effectué depuis plusieurs années, est « très strict » dans la mesure où il est conforme aux strandards européens. Un tel système, a-t-il estimé, aura pour conséquence de sanctionner un grand nombre de propriétaires de véhicules, ce qui ne manquera pas de créer à la longue un problème socio-économique. « Il est certes important d’imposer un contrôle, avec un minimum de critères, à condition que ces derniers ne soient pas trop sévères », a affirmé M. Hassan. Qui s’est en outre demandé « si le gouvernement, qui vient d’adopter cette nouvelle mesure, a préalablement envisagé de réhabiliter le réseau routier et d’éclairer les voies publiques ». Évoquant le projet de route reliant la région de Rayak à la frontière syro-libanaise au Liban-Nord, une décision prise en 1994, M. Hassan a dénoncé le retard mis pour entamer les travaux, mettant en doute les intentions véritables des autorités à ce sujet. « Une route non éclairée, ponctuée de fondrières, de quatre mètres de large, et qui a fait 35 victimes, peut-elle être considérée comme une route internationale, secondaire ou auxiliaire ? » s’est-il interrogé. « L’État procédera à partir de demain à la saisie des véhicules si les conducteurs ne passent pas le contrôle mécanique ou ne paient pas leur taxe annuelle. Mais qui donc demandera des comptes aux responsables si ces derniers ne remplissent pas les obligations envers les régions ? » s’est-il demandé. Rappelant qu’il est du droit du citoyen de demander des comptes à l’État alors que ce dernier lui rappelle sans cesse ses obligations, le député du Hezbollah a jugé que le gouvernement « ne s’intéresse guère aux demandes et aux besoins des Libanais ».