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Actualités - CHRONOLOGIE

EXPOSITION Gravures, photos, peintures et vidéo : les perspectives de Caline Aoun

À tout juste vingt ans, Caline Aoun a des « perspectives » intéressantes, si l’on en juge par l’exposition de ses œuvres graphiques et photographiques qui se tient jusqu’au 6 janvier, à Achrafieh, descente Hôtel-Dieu, près de la boulangerie Pain d’Or. Cette étudiante en deuxième année de Fine Art, à Central St-Martins, à Londres, présente au public une sélection des travaux qu’elle a réalisés pour un projet universitaire. Regroupées sous le titre « Perspectives », des gravures, des peintures, des photographies et une courte vidéo (qui passe en boucle) traitent essentiellement du temps, par conséquent du souvenir, et finalement d’une certaine perception personnelle des fluctuations de toute chose. Cet accrochage est divisé en cinq axes. Il s’ouvre par une série de gravures inspirées du mythe d’Ariane : la pelote de fil à dérouler qui ponctue le temps dans la légende grecque est représentée dans les tableaux de Caline Aoun sous forme d’écheveau d’encre, sur fonds gris ou rouge. Des tracés labyrinthiques qui donnent des figures abstraites à chaque fois pareilles et à chaque fois différentes. Viennent ensuite les huiles carrées, de grande dimension, qui reproduisent, dans des duos chromatiques forts, en noir et blanc ou noir et rouge, des séquences de rêves. Des toiles, coupées par des plans et des colonnes asymétriques, peuplées de silhouettes évoluant dans une forêt, celle de l’inconscient sans doute. Visualisation du temps Troisième section : la photo, imprimée et vidéo, d’une jeune femme avançant dans une énorme roue métallique. Intitulées «A Walk Through Time » («Promenade à travers le temps»), ces images, en noir et blanc, symbolisent la marche inexorable du temps. « C’est une visualisation toute personnelle du temps, l’avancée dans le futur se fait toujours en équilibre instable. On va vers l’inconnu. Et la fille qui avance dans la grande roue l’incarne parfaitement, puisqu’elle roule sans voir devant elle », indique la jeune artiste. La vidéo d’une minute et demie qui l’accompagne déroule la même avancée... en boucle, c’est le cas de le dire. Dans un registre moins relié au temps, Caline Aoun présente aussi deux toiles à l’huile reproduisant, « en se les appropriant et en les réinterprétant», La serveuse des Folies Bergères de Manet et l’Ophélie de John E. Millais. Et deux autres toiles abstraites réalisées par simple coulis de peinture sur canevas gonflé au plâtre. Des tableaux qui expérimentent le degré d’auto-élaboration des œuvres artistiques. À travers cette première exposition individuelle, Caline Aoun présente des œuvres qui se tiennent tant au niveau du concept que de l’élaboration. On a là un jeune talent aux perspectives prometteuses. Z.Z.
À tout juste vingt ans, Caline Aoun a des « perspectives » intéressantes, si l’on en juge par l’exposition de ses œuvres graphiques et photographiques qui se tient jusqu’au 6 janvier, à Achrafieh, descente Hôtel-Dieu, près de la boulangerie Pain d’Or.

Cette étudiante en deuxième année de Fine Art, à Central St-Martins, à Londres, présente au public une...