Ce que nous voulons...

Pour 2004, une République qui ne connaît ni les privilèges ni les passe-droits, encore moins les louches avantages. Des hommes politiques crédibles, avec une sacrée dose d’honnêteté et de ténacité, pour résorber un chômage qui touche 12,6 % de la population active ; pour allouer le financement nécessaire à notre santé ; pour mettre l’enseignement à la portée de tous les Libanais afin de les équiper d’un « bagage » solide, leur permettant d’affronter les années à venir. Nous voulons des responsables qui s’occupent de l’essentiel : le peuple. Ce peuple délaissé, maltraité, assimilé stupidement à une assemblée de lobotomisés de la télé. Nous voulons des élus qui feront des droits de l’homme et du développement humain leur principal champ d’action. Nous voulons des décideurs pour régler nos problèmes. Ceux de la drogue, de la pollution, de l’environnement, des impôts, du chômage, de l’émigration des jeunes, de la justice qui, girouette ou caméléon, prend la couleur du temps... Pour 2004, on ne veut plus d’hommes qui pontifient, dans la pose harassante du penseur, sur les conjonctures internationale et régionale, mais d’hommes qui se penchent sur nos « dépressions » nationales. On ne veut plus de pacificateurs qui fassent assaut de moralité, quand plus rien ne va. On ne veut plus d’une nouvelle année donnée comme un coup de pied à suivre, vers le n’importe quoi, l’improbable, l’inconnu. Nous voulons des bonheurs, petits et grands, pour le Liban... May MAKAREM