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Actualités - CHRONOLOGIE

Administration - La commission des Transports inspecte le centre de Hadeth et le trouve difficile d’accès Premier jour de contrôle mécanique : treize minutes pour chaque voiture

Désormais, tout propriétaire d’un véhicule qui a plus de trois ans d’âge au Liban devra le soumettre à un contrôle mécanique avant de payer sa taxe annuelle. Un tel système devrait permettre en toute logique une amélioration du trafic sur les routes, où les véhicules en mauvais état ne sont pas peu nombreux. À condition qu’il fonctionne sans encombres... Hier était le premier jour de contrôle mécanique dans les différents centres répartis sur les mohafazats. Les membres de la commission parlementaire des Travaux et des Transports ont effectué une tournée au centre de Hadeth (celui qui dessert Beyrouth et les environs). Nous avons interrogé les députés Mohammed Kabbani et Henri Hélou sur leur tournée, et ils nous ont confié leurs impressions. Ils étaient accompagnés des députés Mohammed Hajjar et Abdallah Kassir, et ont été accueillis par le directeur général du centre, Walid Fouad Sleimane, et le directeur technique François Abdelnour. Interrogé par L’Orient-Le Jour, M. Kabbani a considéré qu’il était encore tôt pour évaluer l’efficacité du système, mais que les équipements sont performants, tel qu’il a pu en juger. Il a juste fait remarquer que « la route menant au centre de Hadeth (appelée vieille route de Saïda) est mal asphaltée, ce qui pourrait retarder les automobilistes ». Mais il a assuré que les responsables ont été notifiés de ce fait, et qu’on devrait consacrer une partie de la taxe mécanique à l’amélioration des routes. Il a ajouté qu’« à l’intérieur des centres, il n’y a pas de retards ». 20 000 livres libanaises sont perçues à la première inspection, le deuxième contrôle, s’il est nécessaire, sera gratuit. En effet, tel que l’a constaté M. Hélou, il est prévu que le contrôle d’une voiture ne dure pas plus de 13 minutes, à raison de huit voitures en même temps (à Hadeth). Le nombre de postes a été étudié suivant les normes et en fonction des besoins. Les examens ont lieu sur ordinateur et portent sur 142 points de la voiture, dont certains plus cruciaux que d’autres (la première année, les contrôleurs pourront être indulgents sur les points qui ne sont pas tout à fait essentiels). Trois axes sont principalement pris en considération : l’aspect extérieur, le moteur et les émissions de gaz. Selon le député, « les équipes de mécaniciens sur place sont très bien entraînées ». À la question de savoir si un seul centre suffisait à toutes les voitures de Beyrouth et de ses environs, M. Kabbani a déclaré, au cours de la tournée, que le contrôle était assez rapide pour faire passer un maximum de voitures en un minimum de temps, mais que « nous pourrons juger, avec cette nouvelle expérience, s’il y a des obstacles à surmonter ». Il a par ailleurs conseillé aux automobilistes « de ne pas attendre le dernier délai pour effectuer leurs formalités, afin de ne pas se retrouver coïncés dans des files d’attente interminables ». M. Hélou précise que le nouveau système de contrôle mécanique a permis la création de trois cents nouveaux emplois, des postes pour mécaniciens mais aussi pour un autre type de personnel. Cette nouvelle obligation imposée aux citoyens fera-t-elle revivre le temps des intermédiaires qui, pour une somme d’argent, proposent de régler des formalités, et qui, rappelons-le, ont été interdits de poursuivre leur activité par le ministère de l’Intérieur ? M. Kabbani déclare n’en avoir pas rencontré au centre de Hadeth. Il précise cependant que le propriétaire du véhicule n’a pas besoin d’être personnellement présent pour effectuer ses formalités. Ce nouveau système de contrôle mécanique satisfait-il tout le monde ? M. Kabbani déclare avoir perçu plusieurs réactions positives des automobilistes présents, mais certains étaient moins enthousiastes. Il cite le cas de ce chauffeur de taxi-service, dont le véhicule émet un taux de dioxyde de carbone supérieur à la norme. Il se plaignait d’avoir été sommé de changer les bougies de la voiture, alors que, selon lui, il venait de le faire. « Dans ce cas, il faut que le chauffeur fasse examiner sa voiture dans un garage spécialisé dans la mesure des émissions », explique M. Kabbani. « Or, ce genre d’institutions est extrêmement rare au Liban. » Il précise, en réponse à une question, que le chauffeur de ce taxi-service, à titre d’exemple, sera dans l’incapacité de payer sa taxe mécanique tant qu’il n’aura pas réglé son problème d’émissions excessives. Signalons enfin, qu’outre le centre de Hadeth, trois autres fonctionnent déjà au Liban-Sud, au Liban-Nord et dans la Békaa.
Désormais, tout propriétaire d’un véhicule qui a plus de trois ans d’âge au Liban devra le soumettre à un contrôle mécanique avant de payer sa taxe annuelle. Un tel système devrait permettre en toute logique une amélioration du trafic sur les routes, où les véhicules en mauvais état ne sont pas peu nombreux. À condition qu’il fonctionne sans encombres... Hier était...