Rechercher
Rechercher

Actualités

Son propriétaire l’a déniché en 1991 au marché aux puces de Montreuil Deux millions d’euros pour un Van Gogh controversé(photo)

Un tableau attribué à Vincent Van Gogh, mais contesté par certains experts, va être mis à prix à deux millions d’euros le 13 décembre prochain, au cours d’une vente aux enchères exceptionnelle organisée à Portets, un petit village de Gironde. Ce tableau impressionniste, qui représente des laboureurs dans un champ, est signé du seul prénom de Vincent et date, selon les experts, de 1883. Son propriétaire, à l’époque gardien au musée du Petit Palais à Paris, l’a déniché en 1991 sur le marché aux puces de Montreuil et payé moins de 1500 euros. Ce jour-là, «cet amateur éclairé et féru de ce type de peinture tombe en arrêt » devant une petite huile sur bois (30,5 cm sur 45,8), raconte avec enthousiasme Éric Le Blay, le jeune commissaire-priseur bordelais responsable de la vente. Le chineur l’époussette, découvre la signature «Vincent» en bas à gauche, rentre chez lui faire des recherches et, persuadé d’avoir trouvé un authentique Van Gogh, revient l’acheter. Commence alors une longue et âpre bataille pour faire authentifier le tableau qui a été daté par analyse scientifique des pigments de peinture.
«Étant un particulier, il a connu de nombreux déboires car il a eu du mal à s’adresser aux bonnes personnes et a failli se faire voler le tableau », explique Éric Le Blay qui l’a rencontré pour la première fois il y a six mois. Le jeune commissaire-priseur est lui-même persuadé qu’il s’agit du tableau intitulé Laboureurs que Van Gogh évoque dans des lettres adressées à son frère Théo et dont on a perdu la trace à la fin du XIXe siècle. Pour lui, aucun doute: «C’est fatalement celui-là». Pourtant, le musée Van Gogh, une référence pour les œuvres du peintre à l’oreille coupée, ne reconnaît pas la toile. Plusieurs experts, contactés, n’ont pas donné d’avis officiel et de grosses maisons de vente anglo-saxonnes, comme Christie’s, n’en ont pas voulu. Benoît Landais, un expert français installé aux Pays-Bas, spécialiste de celui qu’il appelle « Vincent », cautionne cependant son authenticité. «Le jour où le propriétaire me l’a montré, je lui ai dit: “C’est un vrai et il sera facile de le prouver”», se souvient l’expert. Pour lui, «c’est un Vincent, cela ne fait aucun doute».
Dans son rapport d’expertise qui souligne la « conformité de la signature» et juge « l’hypothèse du faux caduque», Benoît Landais attribue le tableau à « la période de Drenthe». Van Gogh avait séjourné dans cette région du nord des Pays-Bas entre septembre et décembre 1883, ce qui correspond aux datations des pigments, avec un style et des thèmes similaires à ceux des Laboureurs. Persuadé de la valeur de sa trouvaille, le propriétaire, qui vit désormais à Bordeaux, espère en tirer plus de trois millions d’euros. Cet homme d’une quarantaine d’années, qui désire garder l’anonymat le plus complet, espère pouvoir, grâce à cette vente, arrêter de travailler et réaliser un vieux rêve: se consacrer à la peinture.
Un tableau attribué à Vincent Van Gogh, mais contesté par certains experts, va être mis à prix à deux millions d’euros le 13 décembre prochain, au cours d’une vente aux enchères exceptionnelle organisée à Portets, un petit village de Gironde. Ce tableau impressionniste, qui représente des laboureurs dans un champ, est signé du seul prénom de Vincent et date, selon les...