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OPPOSITION - Le crash de Cotonou soulève à nouveau le problème de l’émigration Le Front national pour la réforme dénonce l’absence d’une véritable politique de santé(photo)

Le Front national pour la réforme a estimé hier que le crash de Cotonou soulève le problème de l’émigration du fait que les Libanais de la diaspora sont exposés à de nombreux dangers dans les pays où ils s’installent pour assurer leur subsistance.
Les présidents Hussein Husseini, Sélim Hoss, Omar Karamé, le député Boutros Harb et l’ancien ministre Albert Mansour se sont réunis au domicile de la députée Nayla Moawad où ils ont évoqué les derniers développements sur la scène locale et régionale.
À l’issue de la réunion, les membres du Front ont publié un communiqué dans lequel ils ont d’abord présenté leurs condoléances à toutes les familles des victimes disparues dans la catastrophe aérienne.
Le communiqué a appelé les autorités à élaborer « une nouvelle politique mettant fin à l’hémorragie fatale de la population active et des jeunes qui prennent le chemin de l’émigration ». Il a souligné d’autre part la nécessité de « corriger la politique erronée » du gouvernement à l’égard de la diaspora. Le Front estime en effet que cette politique a eu pour conséquences de diviser les rangs de l’émigration, de disperser les énergies et de désintéresser de plus en plus les émigrés du sort de leur mère-patrie.
Selon le communiqué, il incombe ainsi au gouvernement de créer des emplois à l’intention des jeunes, de manière à les encourager à rester au Liban et à promouvoir la production dans tous les domaines de la vie économique. Pour le Front, les autorités doivent à tout prix rétablir les ponts entre le Liban et sa diaspora. « Il convient aussi d’œuvrer à l’unité de l’émigration au lieu d’exporter dans ses rangs nos conflits internes et confessionnels », ajoute le communiqué, avant d’exhorter le ministère des Affaires étrangères et des Émigrés à « examiner et trouver les moyens de veiller aux intérêts et aux droits de la diaspora, de façon à renforcer leurs liens avec le Liban ». Dénonçant par ailleurs les déclarations contradictoires émanant de certains ministres, le Front a invité les responsables concernés à « cesser de prendre des positions qui nuisent au Liban et à la réputation de l’aviation libanaise ». Il a en outre incité le gouvernement à adopter le communiqué publié par le syndicat des aviateurs libanais. Ce communiqué propose notamment la formation d’une commission d’enquête qui serait présidée par un magistrat, et dont « les membres jouissent de la compétence technique et morale nécessaire ». Un représentant du syndicat des aviateurs devrait également se joindre à cette commission de façon à éclaircir les circonstances de l’accident, à définir les responsabilités et à établir la vérité.

Le conflit CNSS-hôpitaux
Sur un autre plan, le Front a déploré le conflit qui a opposé la direction de la Caisse nationale de la Sécurité sociale (CNSS) au syndicat des propriétaires des hôpitaux concernant la question des tarifs à appliquer. « Les prises de position radicales ont alors remplacé le dialogue rationnel, ce qui a mis en danger la santé de plus d’un million deux cent mille Libanais », a-t-il ajouté. Renvoyant ainsi dos à dos la CNSS et le syndicat des propriétaires des hôpitaux, le Front a notamment déploré la « légèreté » avec laquelle « la Caisse a pris une mesure unilatérale, sans même prendre la peine de mûrir sa décision ou de consulter les parties concernées pour garantir aux assurés, en cas de conflit et en toutes circonstances, les prestations hospitalières ». Le communiqué a critiqué aussi les propriétaires d’hôpitaux qui ont refusé d’admettre les patients dans les établissements privés, « comme si la question se limitait à l’aspect financier, occultant de ce fait le droit des Libanais aux soins hospitaliers ».
Selon le Front, ce genre de problèmes est dû à l’absence d’une véritable politique de santé dans le pays. « De même, ajoute le communiqué, il n’y a aucun contrôle sérieux des factures des hôpitaux qui ont atteint des montants considérables, faisant du secteur hospitalier au Liban le secteur le plus cher du monde, malgré la crise économique et financière qui sévit dans le pays ». Pour le Front, il convient d’unifier les tarifs hospitaliers, de les réviser à la baisse et de faire en sorte que l’État et le secteur privé versent leurs cotisations à la Caisse nationale de la Sécurité sociale.
Enfin, les membres du Front ont décidé de reporter à la prochaine réunion, qui aura lieu le 6 janvier 2004 au domicile de M. Albert Mansour, l’examen de l’interpellation concernant le réseau cellulaire.
Le Front national pour la réforme a estimé hier que le crash de Cotonou soulève le problème de l’émigration du fait que les Libanais de la diaspora sont exposés à de nombreux dangers dans les pays où ils s’installent pour assurer leur subsistance.Les présidents Hussein Husseini, Sélim Hoss, Omar Karamé, le député Boutros Harb et l’ancien ministre Albert Mansour se...