Le ministre a affirmé qu’il approuvait la décision de l’autorité turque de contrôle de l’audiovisuel d’autoriser la sortie dans les salles de cinéma turques de ce film réalisé par le Canadien d’origine arménienne Atom Egoyan.
« Si quelques personnes éprouvent de la curiosité, elles peuvent toujours aller voir le film... Selon les informations dont je dispose, c’est un film très didactique qui peut même être décrit comme de la propagande ridicule », a déclaré le ministre dans la ville de Kemer (sud de la Turquie), selon l’agence Anatolie.
Ce film, qui relate les déportations et les massacres des Arméniens perpétrés de 1915 à 1917, pendant la Première Guerre mondiale, sous l’Empire ottoman, avait provoqué une levée de boucliers en Turquie.
Cité par le quotidien à grand tirage Hurriyet, M. Mumcu a par ailleurs indiqué qu’« une ou deux scènes choquantes » avaient été coupées par la censure.
Belge Film, le distributeur turc du film, qui sortira dans les salles du pays à la mi-janvier, a précisé que l’autorité turque de contrôle avait décidé de couper des scènes de viol de femmes arméniennes par les Turcs.
Les massacres ont fait 1,5 million de morts selon les Arméniens, entre 300 000 et 500 000 selon les Turcs.
La Turquie rejette catégoriquement la thèse d’un génocide, Ankara parlant d’une répression contre les Arméniens dont certains s’étaient alliés avec l’ennemi russe en pleine Première Guerre mondiale.
Le film, avec en vedette le chanteur français d’origine arménienne Charles Aznavour, raconte le destin des membres d’une famille arménienne confrontée à la négation du génocide. Jusqu’à présent, ses chances d’être projeté sur les écrans turcs étaient considérées comme nulles.
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