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Crash de Cotonou - De Bint Jbeil au Akkar en passant par la capitale et le Metn, le deuil de tout un pays Fermeté à Beyrouth : s’il y a négligence, des têtes doivent tomber(photos)

Un seul cri a retenti hier dans une quarantaine de villes et de villages du Liban en deuil : la vérité. La vérité et la justice. Trop de doutes pèsent sur les circonstances du crash de Cotonou. Suffisamment, en tout cas, pour que les obsèques des victimes se transforment, du sud au nord du pays, en réquisitoires contre des coupables qui demeurent pour l’instant hypothétiques. Mais pour nombre de familles éplorées, le coupable est tout désigné : c’est un certain type d’hommes d’affaires libanais. « Ce sont des voyous », dit-on dans le Metn. « Pour faire de l’argent, ils sont prêts à tuer », lance-t-on en écho au Liban-Sud.
Le Liban officiel, lui, se dit décidé à sévir durement contre les éventuels coupables, sans vouloir anticiper sur les résultats de l’enquête qui a commencé au Bénin, avec l’aide d’experts français dépêchés sur place pour décrypter les boîtes noires. Le procureur général, Adnane Addoum, et le ministre de l’Information, Michel Samaha, ont signifié l’intention du Liban de participer aux investigations et de prendre des mesures radicales au cas où il apparaîtrait que des fautes ou des négligences ont été commises. Entre-temps, on n’a pas fini de compter les morts. Après les 77 corps de victimes libanaises rapatriées dimanche, huit dépouilles mortelles appartenant également à des Libanais ont été identifiées hier.

Pages 4 et 5, nos informations et les reportages de Patricia Khoder et Suzanne Baaklini
Un seul cri a retenti hier dans une quarantaine de villes et de villages du Liban en deuil : la vérité. La vérité et la justice. Trop de doutes pèsent sur les circonstances du crash de Cotonou. Suffisamment, en tout cas, pour que les obsèques des victimes se transforment, du sud au nord du pays, en réquisitoires contre des coupables qui demeurent pour l’instant hypothétiques....