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Un carillon surréaliste, le rejet de l’implantation



En cette veille de la Noël, il convient de le rappeler: le petit Jésus est né chez eux. Mais eux-mêmes n’y sont presque plus. Par vagues massives, en 48, en 67, en 73, ils ont afflué chez nous. Pour s’y incruster, y déployer un esprit de revanche pervertie sur le sort contraire. Au point d’y établir au Sud, dans le Arkoub, dès 68, un mini-État, le Fathland. Et à Beyrouth, un État confédéré avec le Mouvement national, de 75 à 82. Lors du premier arrivage, les autorités libanaises les avaient accueillis la larme à l’œil. Et l’on prête à Émile Eddé cette apostrophe terrible : « ceux qui vous font pleurer aujourd’hui, feront autrement pleurer nos enfants demain. »
Dont acte. Dûment pris en compte dans la nouvelle Constitution. Dont le préambule rejette l’implantation des réfugiés palestiniens. Eux-mêmes n’en veulent pas. C’est du moins la thèse de leurs officiels…
Pour notre propre part, un premier constat : le rejet de l’implantation est l’unique ligne politique libanaise qui ne soit pas dictée, directement ou indirectement, par la Syrie. Que cela soit dans le domaine intérieur ou dans le domaine extérieur, que ce thème d’ailleurs allie.
Et c’est presque sûrement parce que sa petite musique est trop monocorde, parce qu’il n’est pas capable d’activer une autonomie multiforme, que le Liban ne recueille qu’une piètre audience, à peine polie. Son dossier spécifique est solide: l’implantation présente effectivement pour lui des risques majeurs de déséquilibres politiques. Et de lourde ardoise économique. Mais comment plaider une cause juste quand on se prive soi-même du seul argument convaincant: une autorité d’État souverain, pouvant disposer à son gré, suivant l’intérêt bien compris de sa population, de l’ensemble de son territoire.
Autrement dit, on ne peut pas espérer contrer l’implantation tant que l’on se refuse à soi-même le contrôle des camps palestiniens.
Et aussi tant qu’à ceux qui viennent nous parler de choses et d’autres, dont les Palestiniens eux-mêmes, on n’a jamais qu’une même chansonnette à offrir. Sans jamais tenter d’entendre ce qu’ils ont à nous dire. Parce que nous sommes les premiers convaincus que leurs suggestions doivent plutôt s’adresser à la Syrie elle-même. Pour qui l’implantation ne pose pas un tel problème.
J.I.
En cette veille de la Noël, il convient de le rappeler: le petit Jésus est né chez eux. Mais eux-mêmes n’y sont presque plus. Par vagues massives, en 48, en 67, en 73, ils ont afflué chez nous. Pour s’y incruster, y déployer un esprit de revanche pervertie sur le sort contraire. Au point d’y établir au Sud, dans le Arkoub, dès 68, un mini-État, le Fathland. Et à...