Le Front national pour la réforme a tenu sa réunion au domicile du député Boutros Harb en présence des présidents Hussein Husseini, Sélim Hoss, Omar Karamé, du député Nayla Moawad et de l’ancien ministre Albert Mansour.
Selon un communiqué publié au terme de la réunion, « preuve est faite que la gouvernement n’a aucune vision de la manière dont il convient de régler les problèmes qui se posent dans le pays ».
« Ce ne sont pas les manifestations extérieures d’entente imposées aux dirigeants ni les sourires échangés devant les photographes de presse qui vont permettre de rectifier l’action de l’Exécutif et de résoudre les crises auxquelles les citoyens et l’État sont exposés », ajoute le communiqué. Du reste, le Front estime que toutes les décisions prises dernièrement par le Conseil des ministres confirment la tendance du gouvernement à « violer impunément la Constitution et la loi, et à exploiter le pouvoir à des fins personnelles au détriment de l’intérêt général ».
Par ailleurs, le communiqué s’en est pris à la manière dont le gouvernement traite la question de l’Université libanaise.
Il l’exhorte ainsi à « assumer ses responsabilités à cet égard » et à « élaborer une solution rationnelle, moderne et adaptée à l’université ».
La situation « illégale »
du réseau GSM
Mais le Front s’est dit choqué surtout par les décisions que le Conseil des ministres a prises lors de sa dernière réunion, concernant le réseau de la téléphonie mobile. Il a estimé que ces décisions « ne font que prolonger une situation illégale basée sur la corruption ». Le communiqué déplore le gaspillage des fonds publics dans ce secteur sachant que « le coût de sa gestion ne devrait pas dépasser le tiers de ce que les deux sociétés encaissent ».
Il convient de rappeler que le gouvernement a prorogé pour deux mois supplémentaires les effets des accords de gestion conclus avec les deux opérateurs qui exploitent le réseau GSM pour le compte de l’État, mais qu’il a décidé de maintenir inchangé le cahier des charges en fonction duquel les compagnies doivent présenter leurs offres en vue de l’adjudication ou des enchères.
Le communiqué du Front ajoute à ce sujet : « On évoque sans cesse des pots-de-vin versés aux responsables pour acheter leur silence et garantir des privilèges anticonstitutionnels et illégaux, portant préjudice à l’intérêt général. C’est pour cela que le Front national rejette catégoriquement ces décisions », souligne le communiqué, avant de poursuivre : « Le Front appelle aussi le gouvernement à renoncer aux enchères relatives au réseau GSM du fait qu’une telle mesure ouvrirait la voie au monopole de ce secteur ». Et de mettre en garde l’opinion publique contre de nouvelles tentatives de spoliation des biens publics, « en l’absence de véritable concurrence, et surtout, à cause du conflit d’intérêts opposant les responsables à l’État ».
Annonçant ainsi qu’il s’apprêtait à interpeller le gouvernement sur la question du réseau cellulaire, le Front national pour la Réforme a décidé de tenir sa prochaine réunion au domicile de Mme Moawad, le mardi 30 décembre.
Les plus commentés
Retour des Syriens : Assad s'impose dans le débat
Nasrallah : Israël n’a réalisé aucun de ses objectifs dans cette guerre
Autosécurité : Nadim Gemayel veut rouvrir « Les Yeux d'Achrafieh »