« L’attitude de pouvoirs publics libanais envers les médias, notamment audiovisuels, est tout à fait regrettable. Quel est ce genre d’État qui organise des campagnes de harcèlement à l’encontre de certains médias allant jusqu’à prononcer une sanction aussi absurde que l’interdiction des programmes d’informations », s’interroge Robert Ménard, secrétaire général de RSF.
Dans un communiqué parvenu à l’AFP, RSF indique avoir envoyé une lettre de protestation au ministre de l’Information, Michel Samaha. M. Samaha, rappelle-t-on, avait interdit à la NTV de diffuser pendant deux jours des informations et des programmes politiques, la menaçant de sanctions plus fortes si elle n’obtempérait pas. La télévision avait respecté cette décision, tout en la condamnant. Cette interdiction intervient à la suite de la diffusion d’une information mettant en cause le chef des services de renseignements militaires syriens au Liban, le général Roustom Ghazalé, et le directeur de la Sûreté générale, le général Jamil Sayyed, dans l’expulsion d’une journaliste soudanaise de la NTV, Dalia Ahmed, qui n’avait pas obtenu un permis de travail et une carte de séjour en dépit des démarches effectuées par sa direction.
Le propriétaire de la NTV, Tahsin Khayat, avait été arrêté pendant 24 heures début décembre par la justice militaire « pour liens présumés avec Israël ».
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