Rechercher
Rechercher

Actualités

Intempéries - Bouchons inextricables, accidents de la route, glissements de terrain, effondrements... L’hiver 2004 commence mal pour les Libanais(PHOTOS)

Des milliers d’automobilistes ont été bloqués hier matin dans leurs voitures pendant plus de deux heures. C’était dans plusieurs quartiers de la capitale, à cause des chantiers d’asphaltage, de replâtrage et de bétonnage des routes. Principaux points où les bouchons ont été inextricables : les secteurs de Adlieh, du palais Bustros et de l’université La Sagesse, et, surtout, le boulevard du Fleuve. Une artère absolument impraticable dès 7 heures du matin et qui a été le théâtre d’une scène aussi surréelle qu’inadmissible : un énorme bulldozer barrait la route dans les deux sens (et ce sans qu’aucun préavis n’ait été donné), pendant que des ouvriers, totalement imperméables aux pluies torrentielles qui n’arrêtaient pas de s’abattre, asphaltaient et bétonnaient le plus tranquillement du monde. Tout cela sans compter les impressionnantes mares d’eau (de pluie) qui se formaient avec la régularité d’un métronome ; ni les nombreux carambolages qui, heureusement, n’ont pas fait de victimes ; ni les agents spéciaux qui s’employaient à détourner les eaux des deux côtés d’une autoroute côtière asphyxiée dès potron-minet ; ni les nombreuses déviations dues aux artères fermées (Quarantaine-corniche du Fleuve-Adlieh), responsables d’une grande partie des bouchons – notamment à Achrafieh et aux entrées de la capitale – ; ni les effondrements et autres glissements de terrain, que ce soit dans les hauteurs ou dans la capitale, comme dans le quartier de Chahrouri.
À Tyr, l’activité du port a été stoppée net la nuit dernière, les pêcheurs au chômage technique, et les bananeraies déchiquetées. À Batroun, les habitants ont exhorté les autorités à rouvrir et nettoyer l’entrée du port, où un brise-lames a été presque entièrement détruit. Et partout en montagne, les chutes intensives de neige ont provoqué la fermeture de plusieurs voies. Les FSI demandant même aux citoyens de n’emprunter la route de Dahr el-Baïdar qu’en cas d’extrême urgence. Pendant ce temps, le ministre des Transports et des Travaux publics, Négib Mikati, assurait à qui voulait l’entendre que son ministère était fin prêt à affronter la saison des pluies, précisant qu’il allait informer le Conseil des ministres des résultats de sa tournée dans la Békaa et au Akkar. « Le ministère est responsable des artères principales, dont nous avons nettoyé les canalisations d’eaux usées. Quant au Grand-Beyrouth, de Jounieh à Damour en passant par Jamhour, il reste sous l’autorité du Conseil de développement et de reconstruction (CDR) », a dit le ministre des TP.
Justement, le patron du CDR, Jamal Itani, a explicité hier que le projet de réhabilitation de l’infrastructure de la capitale est un projet complet. Sont ainsi concernés : l’écoulement des eaux de pluie, la séparation entre celles-ci et les eaux usées, la définition des réseaux d’eau potable, etc. « Le retard dans les travaux est dû à l’opération d’enterrement des câbles électriques, que nous menons en coopération avec l’EDL. Nous avons dû faire face à de nombreux imprévus et à de mauvaises surprises, et le CDR s’excuse auprès des Libanais pour toute cette gêne, indépendante de sa volonté », a-t-il dit.

Beyrouth plongée dans le noir hier

Des pannes d’électricité se sont produites hier dans la majorité des quartiers de Beyrouth suite aux intempéries.
Dans un communiqué publié en soirée, l’EDL a annoncé que les pannes sont dues à la rupture de la liaison entre Bsalim et Deir Nbouh, ce qui a provoqué un arrêt du transformateur de la station de Aramoun ainsi que de trois groupes électrogènes dans la centrale de Zahrani et de quatre autres dans la centrale de Zouk.
Selon le communiqué, les équipes de l’EDL ont immédiatement entrepris de réparer les dégâts et de remettre les groupes électrogènes en fonctionnement, mais une foudre tombée à 18h30 près de la station de Deir Ammar devait de nouveau entraîner un arrêt des installations électriques.
Des milliers d’automobilistes ont été bloqués hier matin dans leurs voitures pendant plus de deux heures. C’était dans plusieurs quartiers de la capitale, à cause des chantiers d’asphaltage, de replâtrage et de bétonnage des routes. Principaux points où les bouchons ont été inextricables : les secteurs de Adlieh, du palais Bustros et de l’université La Sagesse, et,...