Rechercher
Rechercher

Actualités

Dossier régional - Le responsable de l’OLP reçu par Obeid, Boueiz et Pakradouni Kaddoumi : Le droit au retour « plus important » que la création de l’État palestinien(PHOTO)

Le chef du département politique de l’OLP, Farouk Kaddoumi, en visite à Beyrouth, a affirmé hier que le droit au retour des réfugiés palestiniens dans leur pays était « plus important » que la création de l’État palestinien.
M. Kaddoumi, qui s’exprimait lors d’une conférence de presse commune au palais Bustros avec le ministre des Affaires étrangères, Jean Obeid, a d’autre part indiqué qu’il ne pouvait « adopter » le plan de paix informel de Genève, mais qu’il ne s’y opposait pas non plus.
« Nous avons parlé du droit au retour des réfugiés palestiniens, un droit dont la reconnaissance permettrait d’en finir avec l’idée de l’implantation », a déclaré M. Obeid aux journalistes à l’issue de l’entretien.
« Car toute politique visant à contrer l’implantation sans tenir compte du droit au retour ne déboucherait que sur l’affrontement, auquel nous nous opposons », a-t-il souligné.
« Il n’y a pas de soldats libanais, syriens ou palestiniens sur les terres de 1948 (Israël). En revanche, il y a des soldats israéliens sur des territoires libanais, syrien et palestinien », a poursuivi le ministre, invitant l’État hébreu à « revenir à la légalité internationale ». Selon lui, « il existe, pour ce retour, un bon chemin qui mènerait au salut des Palestiniens, des Libanais, des Syriens et des Arabes, mais aussi des Israéliens eux-mêmes ».
« Ceux qui veulent la sécurité pour les Israéliens doivent savoir qu’ils n’y parviendraient pas par la force. Cette sécurité ne saurait être assurée que par l’instauration d’une paix juste et globale et c’est d’ailleurs l’unique moyen pour qu’elle soit durable », a estimé M. Obeid.
« Nous avons examiné toutes ces questions et nous avons conclu à la nécessité d’un maintien de l’unité nationale palestinienne autour des principes du droit au retour et de l’État palestinien indépendant sur son sol », a-t-il encore dit, faisant également valoir l’importance de « l’entente libano-syro-palestinienne sur l’application (par Israël) des résolutions internationales ».
De son côté, M. Kaddoumi a souligné qu’à ses yeux, la question du droit au retour des réfugiés était « beaucoup plus importante que la création de l’État palestinien ».
« Nous sommes pour la paix et nous avons déjà approuvé plusieurs projets à cette fin, mais lorsque la Révolution palestinienne avait été déclenchée, il s’agissait d’une révolution conduite par des réfugiés. C’était la révolution pour le retour », a-t-il dit.
Évoquant le document de paix de Genève, conclu le mois dernier par des personnalités israéliennes et palestiniennes, M. Kaddoumi a déclaré : « Nous ne pouvons adopter un tel plan, mais nous n’y sommes pas hostiles non plus, car un tel document démontre clairement que la société israélienne s’est engagée sur une voie bien déterminée du fait des actions de la résistance ».
« La résistance se poursuivra donc jusqu’à ce que nous recouvrions tous nos droits », a-t-il dit.
Interrogé sur des informations de presse selon lesquelles une majorité des réfugiés palestiniens du Liban iraient au Canada et en Irak et qu’il ne resterait qu’une centaine de milliers sur le territoire libanais, M. Obeid a répondu : « D’abord, je ne suis pas au courant de ces informations. Ensuite, de telles solutions partielles sont contraires aux intérêts du peuple palestinien. Nous sommes, pour notre part, attachés au droit du peuple palestinien au retour et nous considérons qu’il s’agit d’une partie du processus de paix dans la région ».
« Il y a aujourd’hui des tentatives visant à semer la zizanie entre les Palestiniens eux-mêmes, puis entre Libanais et Palestiniens et enfin entre Syriens et Palestiniens. Ces tentatives projettent de semer la confusion entre les divers volets (du processus de paix) afin de les rendre antinomiques et les empêcher donc de se compléter et de s’unir autour d’une même solution », a-t-il conclu.
M. Kaddoumi devait se rendre ultérieurement chez le ministre de l’Environnement, Farès Boueiz.
Ce dernier a estimé, dans une déclaration, que nul ne pouvait s’exprimer « en lieu et place des Palestiniens au sujet de leur droit naturel au retour, un droit reconnu par le droit international ».
Le responsable palestinien a également été reçu par le chef des Kataëb et ministre du Développement administratif, Karim Pakradouni, qui a, lui aussi, réaffirmé l’attachement de son parti au droit au retour des réfugiés palestiniens.
« Nous soutenons l’intifada jusqu’à ce retour », a déclaré M. Pakradouni.
Le chef du département politique de l’OLP, Farouk Kaddoumi, en visite à Beyrouth, a affirmé hier que le droit au retour des réfugiés palestiniens dans leur pays était « plus important » que la création de l’État palestinien.M. Kaddoumi, qui s’exprimait lors d’une conférence de presse commune au palais Bustros avec le ministre des Affaires étrangères, Jean Obeid, a...