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CORRESPONDANCE - Escaliers, tapis roulants et ascenseurs Le nouveau souci des architectes(PHOTOS)

WASHINGTON-Irène MOSALLI

«L’ai-je bien descendu ? »... Ce souci majeur de Mistinguette (descendant, en grande pompe et en plumes le grand escalier du Casino de Paris), le commun des mortels ne s’en soucie guère. Il monte et descend les escaliers comme il respire et, de la même manière, il emprunte les escaliers et les tapis roulants, ne prêtant aucune attention à ces moyens de locomotion quotidiens. Pourtant, ces structures ne relèvent plus uniquement de la pure mécanique. L’esthétique leur est devenue inhérente, nécessitant pour cela l’intervention des architectes et des designers.
Ce nouveau concept a fait l’objet d’une exposition, organisée par le National Building Museum à Washington sous le titre «En haut, en bas et à travers», qui explore l’impact formel et culturel de cet aspect de l’art de construire. Ainsi que l’omniprésence des technologies qui ont transformé les immeubles, les villes et le mode de vie.
S’il est notoire que les ascenseurs ont été la grande innovation qui a permis d’ériger des gratte-ciel, on connaît moins le rôle déterminant qu’ont joué les escaliers roulants dans la conception des grands magasins et du métro, de même que les tapis roulants dans l’extension des aéroports.

La mobilité des gens
de la ville
Ces transformations des aménagements des espaces publics, relatifs à la mobilité des gens des villes, sont mises en relief dans cette exposition. Les visiteurs sont accueillis par un ascenseur géant. En y pénétrant, ils découvrent un écran sur lequel sont projetées des séquences de films se passant dans un ascenseur. Sur un autre écran latéral se déroulent des scènes de fuites et poursuites dans ces cages. Le tout sur fond musical restituant la sensation d’enfermement.
Retour à un air moins confiné. Celui d’un théâtre où l’on peut voir des films documentaires se rapportant à ce sujet, tel celui montrant Thomas Edison faisant, durant la grande Exposition de Paris (1900), l’ascension de la tour Eiffel dans un élévateur hydraulique (créé par l’ingénieur français Edoux).
Plus loin, on emprunte un tunnel à l’intérieur duquel sont projetées des images de tapis roulants en marche. Ce mouvement perpétuel donne au visiteur l’impression d’être lui-même sur un sol le faisant avancer.
Puis, arrêt sur les débuts et le développement à travers le monde de ces machines à faciliter le déplacement à tous les niveaux. Aux USA, le premier ascenseur public, fonctionnant à la vapeur, a été installé en 1857 à New York. En 1869, une plate-forme à deux vitesses a été construite à Berlin pour relier un grand espace d’exposition à un parc d’attractions. Et, plus près de nous, il y a le spectaculaire escalier extérieur du Centre Pompidou (1977), le tapis roulant comportant des courbes du Underwater World de San Francisco (1996), et l’ascenseur de l’hôtel Hayat Regency à Atlanta.
Et comme on n’arrête pas le progrès, l’exposition propose aussi les récents projets portant sur de nouveaux moyens de se déplacer, notamment une maison conçue pour une personne en chaise roulante. Cette maison porte la signature du célèbre architecte hollandais Reem Koolhaas.
WASHINGTON-Irène MOSALLI «L’ai-je bien descendu ? »... Ce souci majeur de Mistinguette (descendant, en grande pompe et en plumes le grand escalier du Casino de Paris), le commun des mortels ne s’en soucie guère. Il monte et descend les escaliers comme il respire et, de la même manière, il emprunte les escaliers et les tapis roulants, ne prêtant aucune attention à ces...