Une cinquantaine d’étudiants, principalement des deux facultés de droit et d’économie, ont exprimé leurs points de vue sur l’éventuelle utilité de la présence américaine dans la région, sur la viabilité d’un « ordre » américain au Moyen-Orient ou encore sur le rôle de l’Onu et le conflit entre la logique du rapport de forces et celle du droit international.
Mais la discussion a rapidement basculé vers des propositions concrètes en rapport avec le quotidien des étudiants libanais, notamment lorsque la question de l’existence d’un « ordre syrien » au Liban a été abordée.
S’exprimant sur cette question, les étudiants se sont interrogés sur la viabilité d’une intervention américaine dans les affaires libanaises, qu’elle soit ou non en faveur de l’indépendance du Liban. Partant de là, ils ont convenu de la nécessité de promouvoir le dialogue interne, à travers des actes concrets, en reconnaissant – comme l’a dit l’un des étudiants – que l’action estudiantine pêche parfois par omission et par individualisme, d’où l’existence d’une « résistance paresseuse », selon lui. Et un autre d’ajouter : « En réalité, la solution réside en chacun de nous ». D’où la nécessité, en définitive, de réorganiser le mouvement estudiantin pour « l’affranchir de tous les symboles du passé », tels que les seigneurs de la guerre et les responsables actuels, et l’orienter vers des projets concrets, situés et fondés sur la promotion des valeurs du dialogue et des libertés. Aussi ont-ils réclamé des amicales estudiantines de tenir les promesses faites au cours des campagnes électorales, à savoir, développer la communication entre les différentes branches de l’amicale dans la cadre de la Fédération des présidents des amicales, et, à terme, aboutir à un dialogue interuniversitaire qui déboucherait sur un certain nombre de projets tels que la création d’une carte d’étudiant.
M. H. G.
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