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CORRESPONDANCE - Les USA à l’heure de « Virginie Jewellery » Au bonheur d’une griffe signée Vivi Corm(PHOTOS)

WASHINGTON-Irène MOSALLI

De fil en aiguille, en perles, elle arrive à faire ce qu’elle a toujours eu envie de faire : créer des bijoux. Ils sont signés Virginie Corm. Et Virginie Corm c’est Vivi, aussi célèbre que sa griffe. Après avoir fait plusieurs spécialisations (dessin de mode avec Balmain et au Munich School of Design, études de maquettes d’architecture en Angleterre, restauration des gravures de mode du Cooper Hewitt Museum à New York), elle a pu enfin cultiver ses amours premières à Washington où elle est établie depuis quinze ans.

Aujourd’hui donc, ses colliers, ses broches, ses boucles d’oreille, ses bracelets sont aux rayons de boutiques de renom: Saks Fifth Avenue (USA), Onifotrop, le Printemps, Hanae Mori, Balmain et Douce for Fanny (France).
Pour les exécuter (ils sont tous faits main et plus précisément par ses propres mains), elle vogue dans une mer de pierres précieuses et semi-précieuses afin de refaire la nature. Une nature-ornement qu’elle aborde sous ses beaux jours, jamais dans ses intempéries. Car Vivi, qui n’a pas sa pareille pour sourire à la vie, aspire avant tout à faire «des bijoux heureux». Elle nous fait faire la connaissance de ses diverses collections: «Grand soir», «La vie en rose», «Verte prairie», «Stendhal», «Les bleus», «Coquillage», «Soleil et lune», «Boas et baobab», «Tutti frutti».

Configurations et
pierres inhabituelles
Ce qu’elle aime: jouer avec les couleurs pour obtenir des configurations inhabituelles à l’aide de pierres aux contours inattendus, tels les perles japonaises Biwa en forme de croix, de bâtonnets ou de lettres chinoises, les jaspes de paysage devenus feuillage et autres spécimens se développant à leur gré. De son atelier washingtonien, immense coffret à bijoux, jaillissent fleurs et pans de paysages. Ils sont colliers habillant le cou, le décolleté et même le dos. Ils peuvent être dramatiques lorsqu’ils résultent par exemple du mariage de l’onyx noir, des perles Biwa, du cristal de roche et du corail noir. Ils savent être enjôleurs quand ils sont en explosion florale. Même lorsqu’ils sont plus sages, ils n’oublient pas d’être hors du commun : un collier en opale bleu du Pérou, qui a tout du bleu turquoise, un autre en labradorite est à dominante bleutée et un collier en racines de rubis et sa réplique en ziosite (pierre verdâtre dont est tiré le rubis). De plus, chacune de ses pièces est une création unique. Elles peuvent être épurées ou luxuriantes, ou encore se rouler et se dérouler en deux mètres de long, pour être portées en ceinture et en collier. C’est là une des premières acquisitions de Balmain.
Également surprenante, la palette de pierres précieuses de Vivi Corm: les grenats verts, jaspes rouges, ambre et corail noir, éponge de corail, améthyste citronnée, turquoise verte d’Afrique et ambre de Mauritanie. Le tout allié à de l’or 22 carats, de l’argent, du vermeil et du bronze.
Dire qu’elle les assemble avec bonheur n’est pas une image. Cet art consiste pour elle à cultiver une esthétique synonyme de ravissement et de «concrétisation lyrique d’un aspect de la nature». Réminiscence consciente ou inconsciente du grand talent de son père, le poète Charles Corm, qui, dans son recueil La montagne inspirée, avait ainsi chanté les pierres:
«Cataractes de diamants
Orages de topazes et tempêtes de perles
Houles de gloire et d’éblouissements
Que votre invasion sur mon âme déferle
Que je puisse subir votre investissement.»
WASHINGTON-Irène MOSALLIDe fil en aiguille, en perles, elle arrive à faire ce qu’elle a toujours eu envie de faire : créer des bijoux. Ils sont signés Virginie Corm. Et Virginie Corm c’est Vivi, aussi célèbre que sa griffe. Après avoir fait plusieurs spécialisations (dessin de mode avec Balmain et au Munich School of Design, études de maquettes d’architecture en...