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Commémoration - Clôture des cérémonies marquant le centenaire de l’homme de lettres Karam Melhem Karam, le journaliste et le militant au service de la liberté(PHOTO)

Les cérémonies marquant le centenaire de l’homme de lettres et du journaliste Karam Melhem Karam ont été clôturées par une rencontre littéraire qui s’est tenue à l’Unesco, sous l’égide du chef de l’État, le général Émile Lahoud, représenté pour l’occasion par son fils Émile.
Les chefs du Parlement, Nabih Berry, et du gouvernement, Rafic Hariri, étaient respectivement représentés par MM. Adnane Arakji et Karam Karam.
Étaient également présents des représentants des patriarches maronite et grec-catholique, NN.SS. Nasrallah Sfeir et Grégoire III Lahham, du vice-président du Conseil, Issam Farès, du ministre syrien de la Défense, le général Moustapha Tlass, du mufti de la République Mohammed Rachid Kabbani, les brigadiers Marouan el-Bitar et Élias Farhat, l’ancien Premier ministre égyptien Ali Loutfi, le président de l’Ordre du syndicat de la presse syrienne et membre du Parlement, Saber Falhout, de ministres, députés, membres du corps diplomatique et chefs de partis politiques, du président de l’Ordre de la presse, Mohammed Baalbacki, ainsi qu’un grand nombre de personnalités libanaises et arabes.
La cérémonie qui a eu lieu au palais de l’Unesco a été retransmise sur des écrans géants, sur lesquels ont défilé tour à tour les poètes Henry Zogheib, Haïdar Mahmoud et Mohammed el-Faytouri – qui ont tous les trois déclamé un poème en mémoire du journaliste –, l’ancienne ministre syrienne de la Culture, Najah el-Attar, le rédacteur en chef du quotidien égyptien al-Ahram et président de l’Union des journalistes arabes, Ibrahim Nafeh, le chercheur et penseur koweïtien Mohammed Rmeyhi, l’ancien ministre Edmond Rizk et enfin l’ancien bâtonnier Issam Karam. Prenant la parole, la ministre syrienne a loué l’aspect prolifique de la production littéraire et intellectuelle de M. Karam qui, a-t-elle dit, s’est également distingué par ses prises de position audacieuses. « C’était un militant qui allait toujours de l’avant, pétri par l’esprit de la révolution et de la résistance, un homme qui ne craignait ni la prison ni les pressions ». Parmi ses priorités, l’aspiration à la liberté qui a motivé son engagement au service de l’indépendance du Liban et de la Syrie, a encore souligné Mme Attar. Le grand journaliste qu’il fut n’en était pas moins impliqué dans les domaines littéraire, social et politique, usant de sa verve à la recherche de la vérité, a-t-elle poursuivi.
« Aujourd’hui, nous honorons non seulement la mémoire de celui qui a disparu il y a 44 ans, mais un legs historique qui ne finit pas de nous éclairer », a relevé à son tour Ibrahim Nafeh. « C’était un géant de la presse et de la littérature libanaise contemporaine. »
Qualifiant sa technique d’écriture de « sophistiquée », Mohammed el-Rumeihi ajoute que Karam Melhem Karam avait probablement acquis son style auprès de romanciers français du XIXe siècle tels que Balzac et Flaubert. « Il s’intéressait à la langue française autant qu’à la langue arabe », a-t-il dit.
Évoquant la situation de la presse au premier quart du siècle dernier, Ali Loutfi rappelle comment à l’époque, le journalisme se frayait son chemin en direction d’une « nahda » (renaissance) prématurée qui a été l’œuvre des pionniers libanais et égyptiens. « La mission de Karam Melhem Karam n’était pas de tout repos », a-t-il dit. « Lorsqu’il a intégré le métier de journaliste en 1922 alors qu’il avait 19 ans, il a dû faire face à plusieurs défis, dont la lutte pour les libertés et pour la modernisation de la presse. C’est avec courage, obstination et conviction que Karam Melhem Karam a mené cette bataille », a encore affirmé M. Loutfi. Rendant hommage « à la résistance intellectuelle aussi bien qu’à la résistance armée », Issam Karam, fils du disparu et frère du président de l’Ordre des journalistes, Melhem Karam, a affirmé que c’est elle qui a permis de recupérer le Liban. « Bientôt nous récupérerons (les parcelles de territoires) qui restent occcupées », a-t-il ajouté en allusion à l’occupation des fermes de Chebaa, de l’Irak et des territoires palestiniens. « Du Liban, en passant par Bagdad et la Palestine », la résistance n’est autre que l’émanation d’un peuple et d’un territoire, a conclu M. Karam avant de se prononcer « pour une paix juste dans le respect des libertés et de la démocratie », en fustigeant au passage l’unilatéralisme et le terrorisme.
Les cérémonies marquant le centenaire de l’homme de lettres et du journaliste Karam Melhem Karam ont été clôturées par une rencontre littéraire qui s’est tenue à l’Unesco, sous l’égide du chef de l’État, le général Émile Lahoud, représenté pour l’occasion par son fils Émile.Les chefs du Parlement, Nabih Berry, et du gouvernement, Rafic Hariri, étaient...