Adolescente, elle remarque une affiche qui proposait des cours de danse contemporaine. « Le terme m’a intriguée. C’est la curiosité qui m’a poussée à prendre mes premières leçons. » Encore une fois, Virpi Pahkinen se retrouve dans un cadre magique : une église mormonne. Même si sa modestie l’empêche de l’avouer, ses enseignants, impressionnés par ses capacités exceptionnelles, l’encouragent à se rendre à Stockholm pour perfectionner sa technique. De ce séjour suédois, commencé en 1989 et qui se prolonge jusqu’à aujourd’hui, Virpi Pahkinen ne dit presque rien, si ce n’est qu’elle y a découvert, avec son professeur, ce qu’elle appelle « la technique du cœur ».
Archéologie du mouvement
« En danse, on est simplement un véhicule, explique-t-elle. Il suffit d’être en communication avec le monde et d’être capable de ne plus se protéger. » Elle reconnaît une propension à la « logique » dans ses chorégraphies, dont la première remonte à 1985 : « Il s’agit de créer son propre alphabet. »
Virpi Pahkinen aime consulter ce qu’elle considère comme «l’archéologie du mouvement », que ce soit du côté de l’Inde, du Japon ou des tribus ethniques qui sillonnent le monde : « Je les cherche et je les réactive », confie la jeune femme aux cheveux coupés ras, parsemés de longues tresses fines. Si elle ne danse que seule sur scène – exception faite de six collaborations théâtrales, entre 1991 et 2001, avec Ingmar Bergman –, elle considère « sans intérêt » de le faire pour elle-même : « Ce qui m’intéresse, c’est d’être un guide pour les spectateurs, leur donner des pistes tout en les conduisant sur un parcours que je dirais initiatique. »
Ce soir et demain, elle présentera un programme d’une heure, découpé en quatre parties : Prayer to the Ascending (10 minutes), sur une musique d’Akemi Ishijima ; Prayer of the Scorpio (10 minutes), sur une musique de J-S Bach et de Masaaki Suzuki ; Uzumon (16 minutes), sur une musique de Niklas Brommare ; enfin, Prayer to the One Whose Trembling Hands Are Still (15 minutes), sur une musique de Roger Ludvigses. Pour les amateurs de danse contemporaine, qui seront largement comblés.
Diala GEMAYEL
* Billets en vente au théâtre à 25 000, 15 000 et 10 000 LL (tarif étudiant). Réservations aux 01/202422 – 01/320762.
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