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Békaa Au jeu du gendarme et du voleur, tel est pris qui croyait prendre


Hormis les rafles-surprises genre Brital et Hor Taala, il est assez rare qu’une voiture volée soit récupérée sans bourse délier. Le modus operandi des voleurs est connu : ils prennent tout simplement le véhicule en otage. Et plutôt que de s’encombrer de maquiller la carrosserie, de falsifier les plaques, les papiers, les numéros de moteur pour écouler ou exporter la marchandise, ils entrent en contact avec son propriétaire. Pour lui rendre son bien contre espèces sonnantes et trébuchantes.
Mais parfois, ces réseaux trébuchent sur une bonne police. D’assurances ? Non, de commissaire Maigret, ou presque. Ainsi, dans un communiqué jubilatoire, la brigade spéciale antivol raconte le thriller suivant :
La police a eu vent, un jour venteux d’automne, de contacts établis par des inconnus avec un citoyen (appelons-le X, comme le font pudiquement les officiels), pour lui signaler qu’ils détenaient la voiture qu’il avait perdue. Et pour négocier, avec le concours d’un sien voisin servant de trait d’union. Il a été convenu que le véhicule serait restitué contre la somme de 2 000 dollars. De fait, quarante-huit heures plus tard, le volé, filé sans le savoir par les limiers du bureau antivols, a filé en direction de la Békaa. Il a opéré la jonction prévue sur la route de Baalbeck. Sur instructions immédiates de l’avocat général de la Békaa Kamal Mokdad, les policiers ont tendu leur souricière. À hauteur de la localité de Majdaloun, où une Honda (sans plaques : on est dans un pays libre !) s’était présentée à la rencontre du volé. Un jeune homme en est descendu, pour prendre place aux côtés du volé. Les policiers l’ont aussitôt identifié : Ali Kassem Tleyss, dit Ali le garçonnet, 23 ans, fiché chez eux (12 mandats d’amener par défaut !). Le cortège s’est dirigé ensuite, à la queue leu leu, la Honda en tête, vers un bosquet discret où la voiture volée était dissimulée. La traque a alors pris fin : les agents ont sauté sur Tleyss et l’ont menotté avant qu’il n’ait eu le temps de dégainer son Herstal 9 mm.
C’était jour de loto gagnant pour le volé : sa voiture retrouvée et les 2 000 dollars toujours en poche. Le citant en exemple, la brigade antivol rappelle au public qu’il peut la relancer pour toute affaire similaire à la caserne du colonel Joseph Daher (tombé au champ d’honneur), Chyah, Bld Camille Chamoun, tél. 01/292723 ou 724.
Hormis les rafles-surprises genre Brital et Hor Taala, il est assez rare qu’une voiture volée soit récupérée sans bourse délier. Le modus operandi des voleurs est connu : ils prennent tout simplement le véhicule en otage. Et plutôt que de s’encombrer de maquiller la carrosserie, de falsifier les plaques, les papiers, les numéros de moteur pour écouler ou exporter la...