Participation importante des hommes politiques

Plusieurs personnalités ont pris part à la marche de soutien à l’UL, notamment les députés Ghazi Zaayter, Georges Najm, Hussein Hassan el-Hajj, Abdallah Kassir, Farès Soueid, Ibrahim Bayan, Mansour Ghanem el-Bone, le vice-président du PSP Doreid Yaghi, ainsi que plusieurs représentants de partis politiques et de syndicats. Par ailleurs les réactions de soutien aux revendications des professeurs de l’UL se sont poursuivies hier.
Le député Mohammed Abdel Hamid Beydoun a souligné que « le meilleur soutien qu’on puisse apporter à l’Université libanaise est de réaffirmer la nécessité d’augmenter son budget d’au moins 20 % pour assurer, dans un premier temps, les équipements et les fonds nécessaires à la recherche ». S’exprimant au nom du bloc parlementaire de la Fidélité à la résistance (Hezbollah), le député Abdallah Kassir a estimé que les revendications des professeurs sont « justifiées », notamment la demande de réhabilitation du rôle des Conseils de faculté et du Conseil de l’UL, ainsi que la révision des frais d’inscription pour le second et le troisième cycle. « C’est l’université des pauvres. L’atteinte à l’UL est une atteinte au peuple entier », a-t-il dit. Dans un communiqué, une commission au sein du parti communiste s’est déclarée « solidaire » avec le mouvement de protestation en faveur de l’UL qui « doit évoluer loin des ingérences politiques. L’université joue un rôle essentiel au plan de la coexistence au sein de la jeunesse, contrairement aux universités privées qui sont portées de par leur structure, à consolider le système confessionnel », a souligné le texte du communiqué.
Le Parti démocrate a pour sa part dénoncé « les solutions partielles au moyen desquelles les autorités cherchent à atténuer les effets de la crise en la reportant à une date ultérieure ».
De leur côté, les Forces libanaises ont réaffirmé leur soutien à l’UL qui constitue « l’espace de liberté de pensée et d’interaction » entre les Libanais.
La section estudiantine au sein du parti Kataëb a également réagi à l’événement en stigmatisant « la légèreté avec laquelle le gouvernement gère les revendications élémentaires des professeurs ».
« C’est tout l’avenir de l’université qui est en cause », si les responsables directs, le ministre de l’Éducation (Samir el-Jisr) et le chef du gouvernement (Rafic Hariri) ne se penchent pas sérieusement sur la question, a encore souligné le communiqué.