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Affaire Moussa Sadr Des brèches commencent à apparaître dans le négationnisme libyen (photo)

Le souvenir de l’imam Moussa Sadr a, une fois de plus, fait l’unanimité, au cours de la 8e édition du colloque annuel « Discours commun » (Kalimat Siwa’) organisé par la fondation Imam Moussa Sadr.
Le colloque, organisé au palais de l’Unesco, a abordé la portée humaine, nationale et légale de la cause de l’imam Moussa Sadr, dont le Liban commémore cette année le 25e anniversaire de la disparition en Libye (31 août 1978).
Inaugurant le colloque, le fils de l’imam, Sadreddine Sadr, a insisté dans son propos sur l’apparition de brèches dans le discours négationniste libyen. « Les autorités libyennes ont commencé à se contredire, il faut poursuivre la lutte pour que la vérité se fasse », a-t-il affirmé.
Sadreddine Sadr a notamment cité Moammar Kadhafi, affirmant, en septembre 2002, que « l’imam Sadr était en visite officielle et il a disparu en Libye ».
Or, explique en substance le fils du dignitaire chiite disparu, les autorités officielles libyennes s’en tenaient, jusqu’à présent, à une version officielle basée sur deux déclarations effectuées, la première par les Affaires étrangères libyennes, la seconde par la Sûreté libyenne. Les AE affirmaient que des adieux officiels ont été faits à l’imam et à ses deux compagnons, cheikh Mohammed Yaacoub et le journaliste Abbas Badreddine, le 31 août 1978, à l’aéroport de Tripoli. Ce témoignage était corroboré par un rapport de la Sûreté libyenne, affirmant que 11 témoins, dont dix Libyens et un Mauritanien, ont aperçu l’imam sur le sol de l’aéroport, ce jour-là, et lui ont fait leurs adieux. Sadreddine Sadr accuse ensuite Moammar Kadhafi en personne et les autorités libyennes d’avoir trompé les autorités italiennes en envoyant trois de leurs agents munis de faux papiers, ainsi que les valises de l’imam et de ses deux compagnons, à Rome, pour faire croire qu’ils avaient effectivement quitté le territoire libyen (rapport des autorités judiciaires italiennes en 1979 et en 1982, et rapport du juge d’instruction libanais en 1986).
« Nous en avons assez de ces commissions d’enquête où l’assassin siège pour établir des rapports sans liens avec la réalité », a conclu Sadreddine Sadr. Des hommages ont ensuite été rendus à l’imam disparu par Mgr Boulos Matar, au nom du patriarche Sfeir, le mufti Kabbani, cheikh Abdel Amir Kabalan, Bahjat Ghaïth, l’archimandrite Najem, au nom du patriarche Hazim, et le P. Youhanna Haddad, au nom du patriarche Grégoire III.
Le souvenir de l’imam Moussa Sadr a, une fois de plus, fait l’unanimité, au cours de la 8e édition du colloque annuel « Discours commun » (Kalimat Siwa’) organisé par la fondation Imam Moussa Sadr.Le colloque, organisé au palais de l’Unesco, a abordé la portée humaine, nationale et légale de la cause de l’imam Moussa Sadr, dont le Liban commémore cette année le 25e...