L’événement était historique. Non pas tant par le nombre des manifestants, qui était par ailleurs exceptionnellement important – plus de quinze mille personnes étaient au rendez-vous pour soutenir l’Université libanaise, dont l’avenir est en jeu, et protester contre l’inertie et les ingérences de l’État – que par le caractère unitaire et national du mouvement. Les professeurs de l’UL auront en tout cas réussi leur pari, à savoir mobiliser jeunes et moins jeunes, toutes tendances confondues, autour de leur slogan : « la défense de l’université des pauvres ». Fait unique lors de cette marche : des formations politiques habituellement opposées les unes aux autres sont venues réaffirmer leur soutien à l’unique université publique du pays et stigmatiser la légèreté avec laquelle les responsables ont, selon elles, traité jusqu’ici ce dossier.
Arrivés des quatre coins du pays, les manifestants ont convergé vers la butte du Grand Sérail, scandant des slogans hostiles au gouvernement et réclamant la dépolitisation de l’UL.
Parallèlement, la grève, entamée il y a trois semaines par les professeurs, se poursuit et les protestataires parlent encore d’escalade.
PAGE 4, le reportage de Jeanine JALKH
et l’éclairage de Michel Hajji GEORGIOU
L’événement était historique. Non pas tant par le nombre des manifestants, qui était par ailleurs exceptionnellement important – plus de quinze mille personnes étaient au rendez-vous pour soutenir l’Université libanaise, dont l’avenir est en jeu, et protester contre l’inertie et les ingérences de l’État – que par le caractère unitaire et national du mouvement....
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