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Écologie - Randa Berry a donné un grand dîner pour promouvoir son association « Les vagues de l’environnement » pour protéger la nature de (et pour) l’homme

Mme Randa Berry avait mis le paquet. Pour le premier dîner annuel de son association en faveur de la protection de l’environnement, pas question de lésiner sur les moyens. Un cadre digne (l’hôtel Métropolitan-Safir), une organisation parfaite et des invités concernés par la cause défendue. Seul élément qui aurait pu laisser à désirer, l’absence de l’actuel ministre de l’Environnement, M. Farès Boueiz, qui s’était toutefois fait remplacer par le directeur Antoine Ghorayeb. Sinon, les présidents des municipalités du Liban-Sud, les notables de la région conscients de la nécessité de préserver la nature, les responsables d’ONG spécialisées dans le reboisement et autres activités écologiques, ainsi que l’ancien ministre de l’Environnement, M. Michel Moussa, auquel Mme Berry a d’ailleurs rendu un vibrant hommage formaient un parterre choisi.
Conviés à 20h, les invités ont eu amplement le temps de faire connaissance, d’échanger leurs expériences et de grignoter les amuse-gueules avant l’arrivée de Mme Berry, à 21h.
Aussitôt un documentaire sur l’association a été diffusé sur grand écran. Les fonds marins au large des côtes de Tyr y sont admirablement filmés par M. Mohammed Sarji, doyen des plongeurs sous-marins du Liban. Cet homme à la peau burinée, qui ne vit que pour sa passion, avait été incarcéré pendant plusieurs mois aux États-Unis, après avoir été accusé de terrorisme. L’affaire avait d’ailleurs provoqué un grand tollé, avant que Mohammed Sarji ne soit relâché, sans excuses ni autre forme de procès.

La protection de l’environnement, un réflexe naturel
Évidemment, le documentaire n’évoque rien de tout cela. Place à la nature et à des images d’enfants heureux dans un environnement préservé, propre et émouvant comme au premier jour de la création. D’ailleurs, la grande réalisation des « vagues de l’environnement » est la réserve de Tyr, qui permet de protéger la plage de sable blanc unique au Liban, qui s’étend le long de la côte, ainsi que la faune et la flore qui l’entourent et la font vivre. Un projet ambitieux, mais ô combien nécessaire, qui a pu voir le jour, grâce à la détermination de Mme Randa Berry et à la coopération des secteurs privé et public, notamment le ministère concerné. Prenant la parole, Mme Berry a d’ailleurs expliqué que son association née en 1995, alors que le Sud était encore occupé, et même la cible de violentes attaques israéliennes, a commencé justement par dénoncer la destruction systématique de l’environnement au Sud par les Israéliens. Ensuite, lorsque la région a été libérée, al-Amwaj a, en collaboration avec d’autres ONG et des parties internationales, entamé le reboisement d’une zone entièrement dévastée (plus de 400 000 arbres ont été plantés chaque année depuis 2000), avant de se lancer dans la protection de la plage, un trésor des plus rares, mais qui était sur le point d’être dilapidé. Dans son allocution, Mme Berry a insisté sur la nécessité d’agir de concert avec d’autres ONG et avec le secteur public, ainsi que sur le besoin de mobiliser toutes les forces vives de la nation, en faveur de l’environnement. Elle a prôné aussi l’adoption de critères de développement économique qui prendraient en compte la protection de la nature, notamment la création d’usines non polluantes, le traitement utile et efficace des déchets industriels... Bref, ce qu’elle souhaiterait et ce à quoi va s’employer son association, c’est de faire en sorte que la protection de l’environnement devienne un souci naturel, presque un réflexe dans chaque décision officielle prise. En conclusion, Mme Berry a remercié tous ceux qui ont cru en son association, avant même qu’elle n’entame son activité concrète, et qui lui ont permis de devenir ce qu’elle est : l’une des plus performantes dans son domaine, de l’avis de nombreux experts. Mme Berry a ensuite cédé la place au jeune Haïdar Ezzedine, révélé par une émission télévisée et véritable prodige en matière d’improvisation de vers. La petite histoire voudrait que le président de la Chambre, M. Nabih Berry, aurait vu le garçon à la télé et aurait été vivement impressionné par son talent, au point de demander à son épouse de l’aider. Le jeune s’est donc lancé dans un longue tirade élogieuse à l’adresse de Mme Berry, sous les applaudissements de l’assistance.
La soirée s’est ensuite poursuivie dans une ambiance chaleureuse et rendez-vous a été pris pour l’an prochain. Avec, tout le monde l’espère, de nouvelles réalisations et autant de nouveaux projets. L’environnement au Liban a besoin de tous nos efforts et bien plus encore...
S. H.
Mme Randa Berry avait mis le paquet. Pour le premier dîner annuel de son association en faveur de la protection de l’environnement, pas question de lésiner sur les moyens. Un cadre digne (l’hôtel Métropolitan-Safir), une organisation parfaite et des invités concernés par la cause défendue. Seul élément qui aurait pu laisser à désirer, l’absence de l’actuel ministre...