Triste anniversaire pour les droits de l’homme au Liban. À l’heure où, au Parlement, on célébrait hier l’anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme, la commission des grâces, issue du Conseil supérieur de la magistrature, décidait de réactiver la peine capitale, bloquée depuis les débuts du mandat Lahoud grâce aux efforts et à l’éthique de l’ancien Premier ministre Sélim Hoss.
On le sait, depuis de nombreuses années, le Liban déroge, et c’est le moins qu’on puisse dire, à l’esprit de Charles Malek en matière de droits de l’homme : d’arrestations et de détentions arbitraires, tabassages d’étudiants, atteintes à la liberté d’expression et d’opinion, invalidation de mandats, fermetures de chaînes de télévision, poursuites d’opposants... Les exemples sont légion. Mais que l’on en vienne à rétablir, en pratique, la peine de mort sans que personne n’y fasse obstruction, constitue la pire des ignominies pour le Liban. Un ultime affront à la façade de démocratie qui y subsiste encore.
M. H. G.
Les plus commentés
Israël est en train de perdre, mais pas autant que les Palestiniens
Don de l'UE : après avoir déclaré la guerre à Mikati, les chrétiens proposent la paix ?
Frontière terrestre libano-israélienne : où en sommes-nous ?