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SOMMET DE L’INFORMATION - Le chef de l’État a rencontré Moubarak, Khatami, ben Ali, Kotcharian et Annan Lahoud : La démocratie ne saurait être importée, ni imposée de l’extérieur(photo)

GENÈVE, de notre envoyée spéciale, Hoda CHÉDID

«L’avènement de la société de l’information auquel nous consacrons ce sommet est, pour notre planète, un moment capital qu’il importe, pour en mesurer les implications, de placer dans sa perspective historique. »
C’est ainsi que le chef de l’État, Émile Lahoud, a entamé l’allocution qu’il a prononcée hier au nom du Liban et de l’Organisation internationale de la francophonie (dont il est le président en exercice), dans le cadre du Sommet mondial sur la société de l’information, qui se tient cette année à Genève. Après la révolution agricole, « l’acte fondateur de notre civilisation », et la révolution industrielle, qui a permis aux nations qui l’ont connue « de faire l’apprentissage de la démocratie », la société de l’information est « le troisième temps de cette longue évolution inaugurée il y a quelque dix millénaires ».
Ainsi, les techniques de l’information « ouvrent aujourd’hui aux peuples, jusque-là défavorisés, un avenir meilleur. Mais une profonde fracture continue d’opposer le monde des nantis à celui où plus d’un milliard d’hommes vivent avec un dollar par jour, boivent une eau non potable et n’ont pas accès aux moyens modernes de communication », a déploré le chef de l’État.
Se penchant sur la mondialisation, Émile Lahoud a estimé qu’elle « ne peut que produire plus d’inégalité et rendre les déséquilibres économiques et sociaux plus profonds chaque jour. Sur le plan culturel, elle peut être synonyme d’uniformisation au profit d’un modèle dominant et laminer d’autres cultures dont la diversité fait pourtant la richesse du monde », a-t-il ajouté. Avant d’évoquer un corollaire immédiat de la mondialisation : l’unilatéralisme. Dont le rejet est « une des constantes politiques » du Liban. Le chef de l’État s’arrête ensuite sur les entreprises libanaises, dont un grand nombre se consacre aux métiers de l’information, et qui animent de larges secteurs « qui se distinguent traditionnellement chez nous par leur dynamisme et leur efficacité ». « Convaincu de la nécessité de mettre le secteur public en phase avec le secteur privé, l’État libanais a engagé une réforme administrative dont la pierre angulaire est l’informatisation, condition nécessaire de la bonne gouvernance et de la modernité. Celles-ci ne peuvent s’établir que dans la paix, dont le Liban et l’ensemble de sa région sont, hélas, privés depuis des décennies », a souligné le n° 1 de l’État. Qui a réitéré les principes de cette paix (retrait israélien jusqu’aux frontières du 4 juin 1967 ; acceptation par Israël d’un État palestinien souverain et indépendant, etc.), en insistant longuement sur le refus de l’implantation des Palestiniens au Liban. « C’est une violation flagrante du droit international, qui déstabiliserait gravement le délicat équilibre démographique et économique, et qui contredirait notre Constitution telle qu’amendée par l’accord de Taëf », a-t-il asséné.
« La démocratie, la bonne gouvernance et la modernité ne sauraient être importées, et moins encore imposées de l’extérieur. Elles ne sauraient être que le fruit de la libre volonté des peuples, affranchis de la peur, de la guerre et de l’occupation », a conclu Émile Lahoud.
Qui a rencontré, en marge des travaux du sommet, ses homologues égyptien, Hosni Moubarak, iranien, Mohammed Khatami, tunisien, Zein el-Abidine ben Ali, arménien, Robert Kotcharian, ainsi que le secrétaire général des Nations unies, Kofi Annan.
Signalons enfin que le ministre des Télécommunications, Jean-Louis Cardahi, a participé à la conférence des ministres arabes des Télécommunications.
GENÈVE, de notre envoyée spéciale, Hoda CHÉDID«L’avènement de la société de l’information auquel nous consacrons ce sommet est, pour notre planète, un moment capital qu’il importe, pour en mesurer les implications, de placer dans sa perspective historique. »C’est ainsi que le chef de l’État, Émile Lahoud, a entamé l’allocution qu’il a prononcée hier au nom...