SÉCURITÉ - Un Libanais porteur d’explosifs et un Palestinien arrêtés à l’entrée de la chancellerie Attentat déjoué contre l’ambassade américaine à Awkar

L’armée a déjoué hier une tentative d’attentat contre l’ambassade américaine à Awkar où un Libanais, aidé par un Palestinien, a tenté d’introduire un sac bourré d’explosifs dans l’enceinte de la chancellerie.
Aussi grave soit-elle, à l’heure où Washington conseille à ses ressortissants en visite au Liban de faire preuve de prudence, cette affaire laisse perplexe étant donné la simplicité du procédé auquel les deux hommes ont eu recours pour essayer d’entrer à l’ambassade, une véritable forteresse entourée de nombreux postes de garde et dont les accès routiers sont gardés par l’armée.
S’agit-il d’un acte impulsif ? d’une tentative d’intimidation ? d’un message ? Si toutes ces questions se posent et paraissent légitimes, le procureur général près la Cour de cassation, Adnane Addoum, semble privilégier la thèse du message, en attendant les résultats de l’enquête menée par l’armée qui cherche à arrêter « toutes les personnes impliquées dans cette affaire ».
La tentative d’attentat intervient en effet trois jours avant que le tribunal militaire ne prononce son verdict, samedi en principe, dans l’affaire des attentats et des tentatives d’attentats perpétrés en été contre des établissements de restauration rapide, commandités, selon l’acte d’accusation, par un Yéménite en relation avec Isbat al-Ansar, un groupuscule islamiste actif dans le camp de Aïn el-Héloué.
Les commanditaires de l’attentat ont-ils voulu expliquer aux Américains que leurs intérêts restent menacés au Liban, même si les autorités judiciaires sanctionnent leurs camarades ? La question se pose surtout que des deux côtés libanais et américain, on s’est abstenu hier de tout commentaire au sujet de cet incident.

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