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Université libanaise - « Des progrès » ont marqué le dialogue des professeurs avec le chef du gouvernement Mobilisation de masse pour la manifestation de jeudi

Malgré « les progrès » qui ont marqué hier soir une longue séance de travail entre le Premier ministre et la Ligue des professeurs à plein-temps de l’Université libanaise, le mot d’ordre de grève demeure d’actualité, et des efforts de mobilisation sans précédent sont déployés pour « réussir » la marche que les professeurs organisent, jeudi matin, entre Barbir et la place Riad el-Solh.
Les professeurs ont tenu à être discrets, à l’issue de leur entretien avec le Premier ministre. Dans leur communiqué, ils ont fait état de « progrès » mais aussi « de points toujours en suspens ». Ils ont ajouté que la Ligue des professeurs attend que les promesses qui leur ont été faites « se traduisent par des décisions, des décrets et des projets de loi ».
Annonçant leur intention de poursuivre leur escalade, les professeurs ont conclu leur bref communiqué en demandant que le Parlement et le gouvernement consacrent au dossier de l’Université libanaise des sessions extraordinaires.
Interrogé avec insistance par L’Orient-Le Jour au sujet des points positifs que l’entretien avec M. Hariri a pu leur assurer, M. Charbel Kfoury, président de la Ligue des professeurs à plein-temps, a déclaré que la discrétion avait été convenue à ce sujet.

Effet démobilisateur
Les professeurs redoutent-ils donc que ces acquis démobilisent les partisans de la grève ? Ce n’est pas impossible, au vu des efforts gigantesques déployés hier dans toutes les sections de l’UL pour mobiliser les étudiants et les gagner à leur cause.
À cette fin, les professeurs ont affirmé qu’ils comptent compenser aux étudiants des diverses facultés tous les jours de congé forcé entraînés par la grève.
Les assemblées d’étudiants qui se sont tenues dans les diverses régions ont notamment servi à organiser le transport des étudiants vers la capitale, jeudi matin.
Les étudiants du courant aouniste et des Forces libanaises ont pris fait et cause pour la manifestation et ont annoncé qu’ils y participeraient.
Les enseignants du secteur public ont également apporté leur appui à la manifestation.
De source indépendante, on estime que les professeurs de l’UL auraient réussi à persuader le chef du gouvernement que leurs exigences ne sont pas aussi coûteuses pour le Trésor que le redoute le ministre des Finances, et notamment l’abaissement de 40 à 30 ans de service de la période de travail donnant droit aux indemnités.
Les professeurs ont estimé que le coût de cette mesure, qu’ils estiment justifiée eu égard à la longueur de leur période de formation, par rapport aux autres catégories de fonctionnaires, ne dépasse pas 10 milliards de livres sur dix ans.
On rappelle que les professeurs de l’UL se sont mis en grève, au départ, pour obtenir une rallonge de 2,3 milliards de livres pour leur mutuelle qui avait un déficit de 3 milliards de livres, ce qui avait poussé de grands hôpitaux à ne plus les recevoir. Cette demande avait été satisfaite par le Conseil des ministres et le montant indiqué avait été inscrit au budget de 2004. Entre-temps, cette demande avait évolué et de nouvelles exigences étaient présentées, au fur et à mesure que la grève se prolongeait et que les professeurs constataient qu’ils avaient intérêt à présenter tout leur dossier d’un coup.
Au stade actuel, la revendication majeure des professeurs est le rétablissement des pouvoirs des conseils de faculté, qu’ils lient au rétablissement de l’autonomie de l’UL et à son autogestion, loin des ingérences politiciennes qui en minent le niveau académique.

Fady NOUN
Malgré « les progrès » qui ont marqué hier soir une longue séance de travail entre le Premier ministre et la Ligue des professeurs à plein-temps de l’Université libanaise, le mot d’ordre de grève demeure d’actualité, et des efforts de mobilisation sans précédent sont déployés pour « réussir » la marche que les professeurs organisent, jeudi matin, entre Barbir et...