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Internet - Le chef de l’État à Genève pour le sommet mondial sur la société de l’information Lahoud : Partir en guerre contre « la logique de la force »

Le chef de l’État, Émile Lahoud, a l’intention d’utiliser la tribune du sommet mondial sur la société de l’information (SMSI), qui doit s’ouvrir demain mercredi à Genève, pour défendre la vision d’un monde où les technologies de l’information seraient « des instruments au service de l’humanité toute entière », et non pas un moyen pour les puissants « d’imposer la logique de la force ». Une logique qui, a-t-il souligné, met actuellement « en ébullition » le Proche-Orient.
M. Lahoud a fait part de ces réflexions à son arrivée hier à Genève, deux jours avant l’ouverture du sommet, en compagnie d’une importante délégation officielle regroupant les ministres de l’Économie et du Commerce Marwan Hamadé, des Travaux publics Négib Mikati, des Télécommunications Jean-Louis Cardahi, et du Développement administratif Karim Pakradouni.
La délégation comprend également le représentant personnel du chef de l’État auprès de la francophonie, Charles Rizk, le directeur de la section politique et consulaire au ministère des Affaires étrangères, Naji Abi Assi, ainsi que les présidents des Ordres de la presse et des journalistes, Mohammed Baalbacki et Melhem Karam.`
Hors délégation, M. Lahoud est accompagné notamment de son épouse, Andrée, ainsi que du ministre de l’Intérieur, Élias Murr, qui doit effectuer à Genève – en marge du sommet – des contacts intéressant son département.
Le chef de l’État et la délégation sont arrivés en milieu de journée à l’aéroport de Cointrin où ils ont été accueillis notamment par le comité organisateur du sommet et des représentants du secrétaire général de l’Onu, Kofi Annan.
« Le Liban prend part au Sommet mondial sur la société de l’information, qui se tient dans sa première phase à Genève à l’appel du secrétaire général des Nations unies, Kofi Annan, et sous la supervision de l’Onu », a indiqué M. Lahoud dans une déclaration distribuée à Cointrin.
Il a relevé que le sommet se déroule « alors qu’il existe un souhait unanime d’affirmation du caractère global des droits de l’homme et des libertés fondamentales, y compris le droit au développement et à l’accès aux services fournis par les technologies de l’information ».
« Le Liban, qui fut l’un des plus éminents signataires de la Charte des droits de l’homme (1948), a l’intention de souligner, par sa présence à ce sommet, la nécessité d’un recours aux technologies de l’information comme instruments au service de l’humanité et non pas comme un moyen qu’utiliseraient les États puissants pour imposer la logique de la force contre le droit des peuples à se prévaloir de leurs spécificités et de leur identité », a-t-il ajouté.
« Les résolutions des sommets arabe et francophone tenus à Beyrouth (2002) demeurent, de par la portée universelle qu’elles ont donnée aux relations internationales et du fait de l’accent qui y avait été mis sur la promotion de la paix juste et globale, les bases sur lesquelles le Liban fonde ses engagements et ses constantes sur le plan international », a poursuivi le chef de l’État.
« Nous considérons que toute rencontre internationale, à quelque niveau que ce soit, est un cadre qui nous permet de réaffirmer nos constantes et notre droit à rejeter la logique de la force et tout ce qui en ressort, à commencer par une mondialisation orientée vers l’effacement des particularités », a-t-il dit.
Pour M. Lahoud, ce type de forums autorise une coopération internationale visant au contraire à « préserver les diversités culturelles et à favoriser le partage de la connaissance et des richesses entre tout le monde ». « Je souhaite que le sommet soit celui de l’unification de la vision autour des nombreux défis qui se posent à nous tous, États et peuples, et plus particulièrement au Proche-Orient, une région en ébullition du fait de la primauté de la logique de la force », a encore déclaré M. Lahoud.
Cette logique, a-t-il souligné, « ignore les résolutions de la légalité internationale, ainsi que la volonté des peuples d’accéder à l’auto-détermination, de récupérer ses territoires (occupés) et de pouvoir y retourner ».
De Cointrin, M. Lahoud s’est aussitôt dirigé vers le hôtel Noga-Hilton où il a présidé une réunion regroupant tous les membres de la délégation libanaise pour examiner les thèmes qui seront abordés lors du sommet.
Au cours de cette réunion, les tâches ont, en outre, été réparties entre les différents ministres pour ce qui est des activités prévues en marge des travaux du sommet, principalement des conférences et des tables rondes.
M. Lahoud a d’autre part mis l’accent sur la nécessité d’une coordination totale entre la délégation officielle et les participants du secteur privé et des associations civiles libanaises, d’autant que l’un des objectifs du sommet est précisément de généraliser la coopération entre secteurs public et privé.
À côté des aspects techniques du sommet, auxquels prendront part les membres de la délégation, le chef de l’État doit prononcer demain mercredi un discours politique, dans lequel il exposera aussi le point de vue du Liban sur la question des technologies de l’information.
Le chef de l’État, Émile Lahoud, a l’intention d’utiliser la tribune du sommet mondial sur la société de l’information (SMSI), qui doit s’ouvrir demain mercredi à Genève, pour défendre la vision d’un monde où les technologies de l’information seraient « des instruments au service de l’humanité toute entière », et non pas un moyen pour les puissants «...