Depuis un certain temps, les discussions se déroulent, et sur la place publique, pour décider de l’opportunité de modifier la Constitution.
À voir le ton léger des débats, on croirait qu’il s’agit d’un règlement municipal dans le royaume d’Ubu : « Faut-il, ou non, établir le sens unique dans telle avenue ? »
Or, pour ceux qui en discutent et qui semblent l’avoir oublié, il convient de rappeler ce qu’est la Constitution d’un pays (voir les dictionnaires) :
«C’est l’organisation politique d’un État. C’est la loi, ou le corps de lois fondamentales qui déterminent la forme d’un État et règlent les droits politiques des citoyens. »
Des esprits pragmatiques – et loyalistes convaincus – vous rétorqueront : « Mais ne prenez donc pas les choses au tragique ; il s’agit simplement de voir s’il convient, ou pas, de modifier légèrement un article pour permettre le renouvellement ou la prorogation du mandat de l’actuel président ; il suffira de stipuler “pour la seule fois et à titre exceptionnel”, et le tour est joué. »
Et comme, dans ce pays, le sens véritable des mots n’a aucune importance, on continue allègrement à discuter.
Y aura-t-il, parmi ces messieurs, une seule voix pour dire : soyons donc sérieux et élevons le débat à la hauteur qui s’impose. La Constitution n’est pas un jeu pour politiciens, que les opportunistes peuvent manier à loisir.
Albert SARA
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