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LIBAN-UE - La clôture d’annexion, le heurt des religions et l’implantation Obeid met les Méditerranéens comme les Européens en garde contre les machinations israéliennes

NAPLES, de notre envoyé spécial Khalil FLEYHANE

Le ministre des Affaires étrangères, Jean Obeid, a mis en garde hier les Méditerranéens et les Européens, regroupés pour leur sixième congrès à Naples, contre les machinations israéliennes. Soulignant que la clôture de séparation, suivant un tracé enclavé en Cisjordanie, équivaut à une annexion pure et simple de territoires. Et torpille à terme, entre autres, le processus euro-méditerranéen dit de Barcelone. Dans son discours, prononcé dans la grande salle de l’ Oltremare, le ministre a relevé les multiples débordements israéliens visant à provoquer un choc des religions comme des cultures, une sorte de confrontation Orient-Occident. Parallèlement, le ministre a rappelé que le Liban condamne le terrorisme et réprouve la violence. Obeid n’a pas manqué de s’appesantir sur un problème majeur pour le Liban : l’éventuelle implantation des réfugiés palestiniens. Il a de la sorte exprimé l’inquiétude ressentie dans ce pays à la suite de la proclamation du Parlement européen appelant les pays d’accueil à intégrer les expatriés. Le ministre a souligné que l’implantation est une bombe à retardement. Qui menace de faire voler en éclats aussi bien les délicats équilibres intérieurs libanais que tout projet de paix dans la région. Il a conclu en souhaitant que la conférence produise des résultats favorisant l’essor d’un partenariat productif dans tous les domaines, la sécurité et le développement inclus.
Auparavant, Obeid avait insisté sur une part essentielle de la sensibilité commune à la plate-forme euroméditerranéenne, la culture. Plus particulièrement vue sous l’angle fondamental des échanges enrichissants via un dialogue consistant multiforme. Un état d’esprit qui abolit les barrières devant la pensée humaine comme devant le commerce des biens dans l’espace euroméditerranéen. Faisant mieux ressortir de la sorte la dérive annexionniste israélienne que concrétisent le mur de clôture ainsi que l’apartheid, la discrimination raciale, propres à l’État hébreu, en violation des principes de Barcelone. Le ministre a ajouté que la plus grande enceinte reste cependant celle qu’Israël tente d’édifier entre l’Occident et l’Orient. Pour susciter un heurt des religions et des cultures. Qui, dans le fond, procèdent, dit-il, d’une même civilisation fondée sur le culte des hautes valeurs humaines vénérant un même Dieu. Ainsi que sur la créativité, dans sa diversité.
Le ministre libanais a souligné ensuite que c’est bien Israël qui compromet la stabilité du Moyen-Orient en rejetant l’initiative de paix arabe (édictée lors du sommet de Beyrouth) ainsi que tout autre projet d’arrangement équitable. Un accord qui se ferait sur les bases des résolutions de l’Onu, la terre moyennant la paix, le retrait devant s’effectuer dans le Golan jusqu’aux lignes du 4 juin 1967.
Obeid, traitant de la question des réfugiés palestiniens, a souligné qu’Israël leur dénie le droit le plus élémentaire, le plus sacré, le plus juridique aussi, celui du retour dans leurs foyers d’origine. Il a exprimé les craintes que suscite l’appel du Parlement européen en faveur de l’intégration des réfugiés, autrement de leur implantation, dans les pays d’accueil. Obeid a beaucoup insisté sur le fait que le droit de retour est au cœur même de l’entente nationale qui a mis fin à la guerre domestique libanaise. Façon de rappeler quels dangers représente l’implantation pour ce pays et pour ses équilibres.
Obeid a eu des entretiens positifs avec ses homologues français et allemand, Dominique de Villepin et Joschka Fischer. Les échanges ont porté sur la question des réfugiés palestiniens, primordiale pour le Liban, comme sur l’Irak, la Cisjordanie, la « feuille de route », la relance du processus de paix incluant le volet libano-syrien. À Naples, les positions libanaises ont été accueillies avec compréhension. Chris Patten, commissaire européen aux Affaires extérieures, a mis l’accent sur le rôle du Liban comme de la Syrie dans le processus de paix. Les déclarations du président Assad ont suscité un climat de confiance dans une possible reprise des pourparlers. Bien entendu, Obeid a eu également des entrevues avec ses homologues arabes, le Jordanien Moasher et l’Égyptien Maher.
NAPLES, de notre envoyé spécial Khalil FLEYHANELe ministre des Affaires étrangères, Jean Obeid, a mis en garde hier les Méditerranéens et les Européens, regroupés pour leur sixième congrès à Naples, contre les machinations israéliennes. Soulignant que la clôture de séparation, suivant un tracé enclavé en Cisjordanie, équivaut à une annexion pure et simple de...