Rechercher
Rechercher

Actualités

Barsoumian clame son innocence et entame sa défense

L’ancien ministre du Pétrole, Chahé Barsoumian, a clamé derechef son innocence hier. Rappelant que cela fait cinq bonnes années qu’il demande lui-même à comparaître devant la Haute Cour pour obtenir un verdict de non-lieu. Afin de blanchir, une fois pour toutes, une réputation ternie, à son avis, par des accusations calomnieuses de concussion. Barsoumian s’est rendu hier à la Chambre, où il a remis un argumentaire justificatif répondant à la motion de mise en examen signée par 26 députés, conformément à l’article 20 du code de la procédure en usage pour la Haute Cour (instance compétente dans les crimes ou délits imputés aux officiels dans l’exercice de leurs fonctions). En effet ce texte accorde à tout intéressé un délai de dix jours pour commenter la pétition parlementaire de poursuites dont il peut faire l’objet. Barsoumian, qui a été reçu par Élie Ferzli, vice-président de l’Assemblée nationale, a ensuite tenu un point de presse. Il s’est félicité d’être enfin en mesure de défendre sa dignité dans les règles. Rappelant au passage qu’il est lui-même juriste de formation et connaît mieux que personne les arcanes de son propre cas. Des journalistes présents lui ont quand même fait remarquer que Fouad Siniora s’était précipité avec élan devant la Haute Cour, pour confirmer son innocence, exemple qu’il n’aurait pas suivi pour sa part. Il a répondu en répétant qu’en réalité cela fait cinq années qu’il réclame d’être jugé. Ajoutant qu’à sa sortie de prison, il s’était abstenu de toute déclaration, de toute apparition médiatique, estimant qu’il fallait attendre le moment propice pour faire éclater son innocence. Barsoumian a ensuite indiqué qu’il ne sait pas trop pourquoi l’on n’a pas volé à son secours (entendre sans doute du côté des haririens ou de ses anciens collègues). Pour ironiser ensuite : « C’est peut-être parce que j’étais ministre du Pétrole, et que le pétrole brûle, ce dont ils ont eu peur… » En réponse à une question sur la complexité d’une procédure qui rend tout procès aléatoire, l’ancien ministre a simplement redit que pour lui, il y a dans la saisine de la Haute Cour une occasion de se justifier pleinement. Il a de même refusé de commenter les assertions selon lesquelles il aurait été ciblé pour des raisons politiques.
Sur le plan technique, le président de la commission parlementaire de l’Administration et de la Justice, Mikhaïl Daher, a rappelé de son côté que la transmission aux députés de la plaquette de défense de Barsoumian dépend de la présidence de la Chambre. Qui, de même, peut fixer à son gré une séance afin que la majorité accepte ou rejette la mise en examen pétitionnée. Daher a également rappelé qu’en cas de feu vert pour une enquête, elle serait assumée par trois députés faisant office de magistrats instructeurs. Qui rendraient ensuite leurs conclusions à la présidence de l’Assemblée, soit pour un non-lieu, soit pour des charges. Dont la confirmation nécessiterait l’approbation des deux tiers de la Chambre, soit 86 députés. Après quoi, le cas échéant, la Haute Cour, qui se compose de 15 membres, serait réunie. Son verdict éventuel de culpabilité devant être rendu à une majorité de dix voix. Faute de quoi l’inculpé serait acquitté.
L’ancien ministre du Pétrole, Chahé Barsoumian, a clamé derechef son innocence hier. Rappelant que cela fait cinq bonnes années qu’il demande lui-même à comparaître devant la Haute Cour pour obtenir un verdict de non-lieu. Afin de blanchir, une fois pour toutes, une réputation ternie, à son avis, par des accusations calomnieuses de concussion. Barsoumian s’est rendu hier...