Rechercher
Rechercher

Actualités

Conférence - L’émir Khaled ben Fayçal annonce la tenue du congrès de la pensée arabe sur l’avenir de la région Quand hommes d’argent et intellectuels s’allient pour faire bouger les choses

L’émir Khaled ben Fayçal, fondateur de l’association de la pensée arabe, l’avait annoncé il y a deux mois, et il a tenu parole. Le second congrès de l’association se tiendra les 4, 5 et 6 décembre au Phoenicia, avec une participation prestigieuse, dont celle du président algérien, M. Abdel Aziz Bouteflika, ainsi que, bien entendu, celle du président Lahoud, du chef du Législatif, M. Nabih Berry et du président du Conseil, M. Rafic Hariri. Pas moins de huit ministres arabes participeront à l’événement, sans compter le secrétaire général de la Ligue, M. Amr Moussa, et l’ambassadeur des États-Unis à Ryad, M. Robert Jordan, aux côtés d’intellectuels arabes et étrangers ainsi que, surtout, des jeunes des pays de la région, qui auront, une fois n’est pas coutume, un large droit à la parole.
L’émir avait en effet été très clair dès le début. Il n’est pas question, au sein de son association, de se contenter de la langue de bois habituelle. Il faut sérieusement écouter les jeunes et favoriser les échanges. Sa grande idée, comme il l’a d’ailleurs expliquée lui-même, est de mettre l’argent au service de la pensée et de construire des ponts entre les dirigeants, les intellectuels et les jeunes.
Au cours d’une conférence de presse, tenue au siège de l’Ordre de la presse, l’émir Khaled, qui ressemble incroyablement à son père, le roi Fayçal, a présenté les grands thèmes du congrès, en présence de Mme Bahia Hariri et du président de l’Ordre, M. Mohammed Baalbacki.

Surmonter le passé
pour se pencher sur l’avenir
Pour lui, il faut cesser de se pencher sur le passé pour essayer de penser sérieusement à l’avenir, celui qui se prépare pour la région, dans les instances internationales et celui que les peuples arabes pourraient se dessiner eux-mêmes, s’ils choisissent de réfléchir ensemble sur un avenir commun. Avec l’équipe qui travaille avec lui, au sein de l’association, l’émir a mis au point les grandes lignes du congrès, placé sous le thème du futur, avec pour titre « Les prémices de l’avenir du monde arabe ». Pendant trois jours, les différentes séances aborderont l’avenir politique, culturel, économique et les vues et aspirations des jeunes.
L’avenir des relations américano-arabes, arabo-européennes et arabo-africaines sera aussi évoqué, par des spécialistes du monde entier, de grandes figures du monde culturel, économique et médiatique de la région, et invités prestigieux, dont M. Abdel Aziz Bouteflika, qui organisera un débat avec les jeunes, le samedi soir.
L’émir Khaled qui a remercié le Liban d’avoir accueilli cette association dès sa fondation, en 2000, a expliqué aux journalistes présents son mode de financement qui repose sur des dépôts d’un million de dollars faits par plusieurs hommes d’affaires de l’ensemble du monde arabe, dont les intérêts sont utilisés pour les activités de l’association.
Les membres doivent payer 10 000 dollars, qui leur donnent le droit de participer à toutes les activités. Mais les divers comités de direction peuvent estimer que telle ou telle autre personnalité doivent devenir membres de l’association, même si elles n’en ont pas les moyens. L’émir ne souhaite pas faire de « la pensée arabe » un club fermé pour hommes d’argent et de pouvoir, mais un forum, un espace d’échanges et d’ouverture pour les Arabes et surtout pour les jeunes.
C’est pourquoi d’ailleurs, au cours de la séance d’ouverture, le jeudi, le président Lahoud remettra des prix aux jeunes jugés particulièrement créatifs et à ceux dont la contribution a été utile au monde arabe.
Pendant trois jours, Beyrouth sera littéralement le cœur du monde arabe, mais bien plus encore, c’est d’ici que pourrait enfin sortir la première réflexion commune sur un avenir qui pourrait, malgré tout, être moins sombre qu’on ne le dit.

Scarlett HADDAD
L’émir Khaled ben Fayçal, fondateur de l’association de la pensée arabe, l’avait annoncé il y a deux mois, et il a tenu parole. Le second congrès de l’association se tiendra les 4, 5 et 6 décembre au Phoenicia, avec une participation prestigieuse, dont celle du président algérien, M. Abdel Aziz Bouteflika, ainsi que, bien entendu, celle du président Lahoud, du chef du...