M. Chehayeb a précisé que toutes les parties étaient d’accord sur la nécessité de l’adoption d’une bonne loi pour suppléer au chaos actuel, mais aussi sur son indispensable application sur le terrain. Leurs remarques ont surtout porté sur une augmentation des amendes et des peines de prison pour les contrevenants, sur l’interdiction de la chasse de certains oiseaux migrateurs, sur la structure à mettre en place (certains ont suggéré un rôle pour les municipalités par exemple). M. Chehayeb, qui est également président de l’Association pour la protection et la conservation des forêts (AFDC), a estimé que même si la loi est adoptée, les décrets d’application ne seraient pas prêts avant six mois, d’où le fait que selon lui, « l’ouverture de la chasse n’aura de toute évidence pas lieu cette saison ».
La table ronde s’est déroulée en présence du ministre de l’Agriculture, Ali Hassan Khalil, des députés Sami el-Khatib, Nabil de Freige, Henri Hélou et Antoine Khoury, ainsi que de Berge Hatjian, directeur général du ministère de l’Environnement, qui représentait le ministre Farès Boueiz, de Abir Madanat, représentante de l’organisation allemande Hans Zeidel, et des représentants de la société civile et du secteur privé.
M. Khalil, pour sa part, a considéré que « ce qui se passe actuellement est une véritable hécatombe pour les oiseaux et un crime environnemental, commis par des chasseurs amateurs ». D’où le fait que « l’adoption d’une loi et de ses décrets d’application est une nécessité urgente », a-t-il dit, précisant qu’il préconisait sa discussion à la prochaine séance plénière. Il a rappelé cependant qu’« en attendant la nouvelle loi, il demeure interdit de chasser ».
M. Chehayeb a considéré que « l’adoption de la loi n’est pas une fin en soi, mais un début d’organisation de ce secteur qui repose sur l’application des textes », d’où l’intérêt d’organiser ce débat « afin que toutes les parties aient la chance d’exprimer leur opinion ».
M. Hatjian, prononçant le mot de M. Boueiz, a fait remarquer qu’après réflexion, « on peut se rendre compte que l’être humain est le maillon faible de l’écosystème de la planète ». Il a mis l’accent sur l’importance de la protection de l’environnement qui n’est autre qu’ « un acte d’humilité et de foi ».
Mme Madanat a précisé que son organisation tenait à soutenir des initiatives visant à organiser le secteur de la chasse, rappelant qu’elle avait organisé plusieurs ateliers de travail sur le même thème. Elle a ajouté que « la table ronde d’aujourd’hui (hier) se place dans le cadre de la coopération entre notre organisation et la AFDC ».
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