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CONCERTS - Duo soprano et piano au Grand Sérail Bel canto italien pour l’Indépendance libanaise(PHOTO)

Lustres illuminés, marbre sculpté et boiserie peinte en garde à vous dans l’immense salle du Grand Sérail pour l’invitation donnée par l’ambassadeur d’Italie au Liban, M. Franco Mistretta, et le directeur de l’Institut italien, M. Nicola Firmani, à l’occasion de la fête de l’Indépendance libanaise. Au menu proposé : un duo soprano et piano où Cinzia Forte, accompagnée au clavier par Vincenzo Scalera, devait chanter un bouquet d’airs belcantistes incluant des pages de Haendel, Mozart, Bellini, Donizetti, Gounod, Puccini et Verdi. Un public nombreux et sélect se pressait déjà depuis 20h aux portes d’entrée. Vingt minutes de retard et les grands battants en bois s’ouvrent. Hymnes nationaux libanais et italien entonnés par une chorale locale puis place à une aria tirée de Rinaldo de Haendel.
Bustier en argent pailleté, coiffure simple, bijoux discrets, épaules couvertes de gaze noire, Cinzia Forte a capté l’attention de l’auditoire dès les premières mesures. Musique sereine, gardant un caractère d’une inspiration libre où spontanéité constante et pureté de la forme sont deux atouts majeurs de celui qui donna toutes ses lettres de noblesse aux oratorios. Légèreté, fraîcheur et espièglerie avec le Vade ma dove de Mozart pour nouer ensuite avec un lyrisme romantique avec deux airs de Bellini dont on retient surtout ce superbe La ricordanza. Suivent le vivace A mezzanotte et l’air de Noria (de Don Pasquale) de Gaetano Donizetti, où charme et piquant animent une mélodie souple permettant à la voix de la cantatrice de briller de tout son éclat. Passion de vivre et valse d’une belle virtuosité vocale avec le Je veux vivre de Roméo et Juliette de Charles Gounod. Un des plus beaux passages de Gianni Schicchi de Puccini, où une jeune fille supplie son père de lui permettre d’épouser l’élu de son cœur. Larmes et plaintes de cet émouvant O mio babbino caro à travers une narration fluide et soyeuse. E’strano un magnifique passage, hautement lyrique de La Traviata de Verdi, où Violetta, femme déchue, est assaillie par le doute, l’angoisse et la peur.
Vocalises, trilles, redoutables éclats pour exprimer la déroute de la passion.
Avec Cinzia Forte, une voix superbe, une présence, et un choix raffiné d’arias célèbres et aimées du public. Voilà une belle soirée bel cantiste, parlant avec générosité des feux du cœur.

Edgar DAVIDIAN
Lustres illuminés, marbre sculpté et boiserie peinte en garde à vous dans l’immense salle du Grand Sérail pour l’invitation donnée par l’ambassadeur d’Italie au Liban, M. Franco Mistretta, et le directeur de l’Institut italien, M. Nicola Firmani, à l’occasion de la fête de l’Indépendance libanaise. Au menu proposé : un duo soprano et piano où Cinzia Forte,...