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Coopération - Renforcer le niveau de production, développer les compétences, rendre les entreprises compétitives ELCIM, une assistance technique et financière de 11 millions d’euros pour moderniser l’industrie(PHOTO)

Préparer le marché libanais au libre-échange en modernisant les entreprises industrielles locales et améliorant leur niveau de production ; diminuer l’écart entre les industries du Sud et celles du Nord, en développant leur compétence et en les rendant plus compétitives : tel est l’objectif que s’est fixé le programme européen indépendant ELCIM (centre libano-européen pour la modernisation industrielle), d’un montant d’11 millions d’euros. Programme qui entend apporter une assistance technique et financière à l’industrie libanaise. Mis en place en mai 2001, le projet qui doit être achevé en août 2004, touche déjà à sa fin. Ses objectifs ont d’ailleurs été atteints à près de 75 %.
Principalement créé comme support à l’association euro-méditerranéenne, qui doit être mise en place en 2010, le programme ELCIM offre une double assistance aux entreprises industrielles libanaises, exception faite de celles qui s’occupent de tourisme, d’agriculture ou de commerce, explique le directeur du projet, Patrick Houard-Debraconier.
L’assistance technique d’ELCIM profite tant aux sociétés, à titre individuel qu’aux groupes d’entreprises, aux collectivités ou aux institutions publiques. Elle se matérialise, au niveau individuel, dans l’établissement, par des experts libanais et européens, d’un diagnostic de l’entreprise, suivi d’un plan d’action de remise à niveau. « À ce stade, observe M. Houard-Debraconier, aucune participation financière n’est demandée à European Lebanese Center for Industrial Modernization de l’entreprise. C’est à partir de la décision individuelle de cette dernière d’opérer une mise à niveau, suite à l’expertise, que nous lui demandons une participation de 20 % du coût global de la mission. Une contribution qui est nécessaire, précise-t-il, tant pour la motivation de la société intéressés, que pour la pérennité d’ELCIM. »

Intermédiaire entre les
entreprises et les banques
Pour bénéficier de l’assistance technique, les conditions d’application sont simples. L’entreprise doit exister depuis au moins deux ans et employer un minimum de cinq personnes.
Quant à l’aide technique collective, généralement obtenue par le biais d’une institution, d’un syndicat ou d’une association, elle consiste dans l’assistance à l’organisation d’expositions, de foires, de séminaires ou de conférences, mais aussi dans des expertises à un groupe d’entreprises ou même à des institutions publiques.
La seconde forme d’assistance que propose ELCIM est financière et consiste à aider les entreprises à trouver la meilleure source de financement nécessaire à la réalisation de leurs projets. « Nous ne sommes pas une banque, tient à préciser Patrick Houard-Debraconier, mais simplement un intermédiaire entre les entreprises et les banques. » Ainsi, l’unité financière d’ELCIM se charge du dossier et établit les contacts avec les banques, afin d’aider la société intéressée à choisir la source de financement la plus adéquate.
Installé à Beyrouth, et possédant des représentants dans les différentes régions de Saïda, Tripoli et Zahlé, ELCIM a tenté, durant ces trois années, de couvrir au mieux l’ensemble des régions libanaises.
Mais la tâche n’a pas toujours été facile. M. Houard-Debraconier déplore à ce propos le manque d’accès à certaines régions, et la difficulté de collaboration entre les villes mais aussi entre les populations de différentes communautés. De plus, le caractère individualiste du Libanais, traditionnellement plus marchand qu’industriel, ainsi que la solide structure familiale qui prévaut au sein des entreprises libanaises, ont parfois ralenti la mise en place du programme.
Mais le développement d’une industrie nécessite impérativement certains changements. « En effet, indique M. Houard-Debraconier, les entreprises libanaises doivent réaliser qu’elles devront faire face à d’importants problèmes si elles ne se décident pas à évoluer et à entamer un programme de modernisation industrielle, afin d’être conformes aux normes européennes, notamment aux standards ISO. » Il ne peut toutefois s’empêcher de nuancer ses propos d’une note optimiste, ajoutant que le Libanais est courageux, motivé et ouvert, qualités qui représentent un atout de taille dans sa capacité d’adaptation industrielle.

Des infrastructures
à améliorer
Et le directeur de mentionner, à titre d’exemple, quelques projets en cours de préparation ou déjà mis en place par ELCIM, notamment l’assistance à la Cooperative Printing Company, société d’imprimerie appartenant au groupe an-Nahar, et qui a pour objectif d’améliorer la répartition des couleurs du quotidien arabophone et des diverses publications imprimées par l’entreprise.
Par ailleurs, ELCIM prépare un projet d’étude du zoning de Baalbeck, en vue d’améliorer l’infrastructure routière de la ville, ainsi qu’un projet pilote de zoning industriel à Zahlé, proposé par le ministre de l’Industrie en collaboration avec la municipalité de la ville. « Ce projet, qui devrait voir le jour à partir de l’année prochaine, explique le directeur, offrirait aux industriels de la région des espaces industriels équipés, conformes aux standards internationaux, à des prix très réduits. » Si la participation du gouvernement libanais est très importante à ce niveau, car elle implique de sa part la mise en place d’une infrastructure répondant aux normes requises, de nombreuses institutions œuvrent, elles aussi, à la réussite de ce projet, observe M. Houard-Debraconier, notamment l’Unido, Idal, la Délégation européenne ainsi que l’association des industriels libanais.
Les besoins de l’industrie libanaise sont immenses et la volonté d’évolution des industriels et du gouvernement est évidente. Encore faudrait-il que des programmes comme celui d’ELCIM portent leurs fruits et ne voient pas leurs efforts stoppés par des considérations bureaucratiques.

Anne-Marie EL-HAGE

Le défi partagé d’ELCIM et de la Cooperative Printing Company :
améliorer la qualité de l’impression en couleur

Améliorer sa qualité d’impression en couleur, tout en maintenant une constance dans cette qualité, mais aussi développer les possibilités d’export (impression de publications étrangères), sont les objectifs qui ont poussé le groupe d’entreprises Cooperative Printing Company, an-Nahar, Nahar-net et Noun, quatre sociétés au sein du groupe an-Nahar, à demander l’assistance technique collective d’ELCIM (Centre libano-européen pour la modernisation industrielle).
Travaillant déjà selon les normes ISO depuis trois ans, la Cooperative Printing Company, société indépendante d’imprimerie et de production, envisage désormais de focaliser sur le système de management des couleurs, (Color Management System), avec l’assistance d’ELCIM. « Imprimer des couleurs de meilleure qualité, de manière constante, dans le respect des standards requis, est notre priorité actuelle », explique le directeur général adjoint, Ziad Tuéni. « Cette amélioration de la qualité se répercutera non seulement sur les publications appartenant à notre chaîne multimédias, mais aussi sur les nombreux titres que nous imprimons, notamment, L’Orient-Le Jour, al-Dabbour…
Elle nous permettra aussi de nous diversifier et d’augmenter notre production, par l’impression de catalogues, de revues, d’annuaires, etc. » L’assistance d’EclIM à la Cooperative Printing Company devrait se dérouler en deux phases. Déjà entamée, la première phase d’expertise touche à sa fin au terme de 4 mois d’évaluation, de réglage et de standardisation de la presse.
« Nous avions un objectif bien précis à atteindre, observe M. Tuéni, celui d’optimiser l’utilisation de notre matériel en y apportant les réglages adéquats, et de former nos équipes de travail dans ce sens. » Cet objectif atteint, la seconde phase de l’assistance d’ELCIM portera sur l’exécution de la tâche et concernera l’étape précédant l’impression, autrement dit le calibrage de scanners, de moniteurs et de différents appareils. Une seconde phase qualifiée d’indispensable par Ziad Tuéni. « Nous connaissons maintenant la limite de nos machines, conclut-il. Nous devons entamer au plus vite la phase d’exécution afin de mettre en pratique les conseils fournis par les experts et d’améliorer notre qualité d’impression. »
Aujourd’hui, les presses et machines de la Cooperative printing association sont fin prêtes.
A.-M.H.
Préparer le marché libanais au libre-échange en modernisant les entreprises industrielles locales et améliorant leur niveau de production ; diminuer l’écart entre les industries du Sud et celles du Nord, en développant leur compétence et en les rendant plus compétitives : tel est l’objectif que s’est fixé le programme européen indépendant ELCIM (centre libano-européen...