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PARLEMENT - Le bloc Hariri veut prouver l’innocence du ministre des Finances Vingt-six députés ont signé les pétitions de mise en accusation de Siniora et de Barsoumian

La procédure de mise en accusation, pour manquement grave aux devoirs de la fonction, du ministre des Finances Fouad Siniora et de son ancien collègue du Pétrole Chahé Barsoumian, a été mise en route à partir du moment où 26 députés ont signé les deux textes, c’est-à-dire hier. Il ne reste plus au président de la Chambre Nabih Berry que de convoquer une réunion parlementaire afin de former la commission d’enquête qui aura pour mission de vérifier si les accusations de dilapidation de fonds publics portées contre MM. Siniora et Barsoumian sont fondées ou pas.
Normalement, c’est soit après la fêtre du Fitr, soit après son retour d’une visite officielle au Soudan, prévue pour le 28 novembre, que M. Berry convoquera la Chambre. De sources parlementaires, on souligne qu’avec la signature des deux pétitions, le processus de mise en accusation de MM. Siniora et Barsoumian est devenu irréversible.
Dans plusieurs milieux politiques, on doutait que la Chambre puisse réunir le nombre nécessaire de signatures, étant donné que de nombreux parlementaires, de l’opposition notamment, étaient hostiles à la procédure engagée dans la mesure où elle revêt à leurs yeux un caractère politique.
Le bloc Joumblatt s’est ainsi abstenu de s’y associer et le Hezbollah a fait savoir hier qu’il y était également hostile. Ainsi, des grands blocs parlementaires, ce sont seulement ceux de M. Berry et du chef du gouvernement Rafic Hariri qui ont signé la pétition.
Le bloc Hariri s’est cependant contenté de signer le texte en rapport avec le dossier du ministre des Finances, pour que la vérité soit faite, une fois pour toutes, sur l’affaire dite de l’incinérateur de Bourj-Hammoud. M. Siniora, rappelle-t-on, est soupçonné d’avoir conclu avec l’Italie, en 1997, un accord qui avait engagé la responsabilité financière de l’État et entraîné la dilapidation de fonds publics. Cet accord portait sur le remboursement par l’État libanais d’une dette contractée à la fin des années 90 par la Fédération des municipalités du Metn auprès d’une société italienne pour la construction, à Bourj-Hammoud, d’une usine de compostage qui n’a jamais vu le jour.
Le bloc Hariri, qui a tenu une réunion le matin à Koreytem, a affirmé dans un communiqué qu’il souhaite signer la pétition « afin de mettre un terme aux tentatives de chantage politique visant l’un des ministres les plus compétents du Liban ». La réunion s’est tenue en présence de M. Siniora, qui a exposé aux parlementaires les tenants et les aboutissants de l’affaire de l’incinérateur, rappelant qu’il était farouchement hostile au remboursement par l’État d’une dette contractée par des municpalités. Le ministre a prié M. Hariri ainsi que les parlementaires de signer la pétitition pour en finir avec cette affaire. Il a lancé le même appel aux membres de la Chambre à son arrivée place de l’Étoile, où il devait assister à une réunion de la commission des Finances et du Budget. Au journaliste qui lui demandait s’il était convaincu de son innocence, il a répondu en souriant : « Qu’en pensez-vous ? », avant d’ajouter : « Quiconque examine le dossier trouve qu’il ne contient aucun élément » d’accusation. Jusqu’à midi, le nombre des députés qui avaient signé les deux pétitions était inférieur à 17. Il ne s’est élevé qu’avec l’arrivée des députés haririens au Parlement. Les signataires de la pétition concernant M. Siniora sont : Élie Ferzli, Sami Khatib, Abdel Latif Zein, Ali Khalil, Fayçal Daoud, Abdel Rahman Abdel Rahman, Jihad Samad, Nasser Kandil, Samir Azar, Yassine Jaber, Ali Khreiss, Hagop Kassardjian, Nabil de Freige, Ali Bazzi, Kassem Hachem, Robert Ghanem, Ghattas Khoury, Ghounwa Jalloul, Adnane Arakji, Yéghia Djérdjian, Bassel Fleyhane, Atef Majdalani, Antoine Haddad, Ahmed Fatfat, Serge Ter Sarkissian, Antoine Khoury et Marwan Farès.
Les députés qui avaient, jusqu’à midi, signé la pétition relative à M. Barsoumian sont : Élie Ferzli, Sélim Saadé, Sami Khatib, Fayçal Daoud, Abdel Latif Zein, Abdel Rahman Abdel Rahman, Jihad Samad, Samir Azar, Yassine Jaber, Ali Khreiss, Ali Bazzi, Kassem Hachem, Robert Ghanem, Antoine Haddad, Antoine Khoury, Marwan Farès et Bahiya Hariri. Les membres du bloc des députés de Beyrouth n’ont pas signé la pétition, qui n’a été complétée que dans l’après-midi. Les noms des signataires n’ont pas été rendus publics. Ils le seront aujourd’hui.
La procédure de mise en accusation, pour manquement grave aux devoirs de la fonction, du ministre des Finances Fouad Siniora et de son ancien collègue du Pétrole Chahé Barsoumian, a été mise en route à partir du moment où 26 députés ont signé les deux textes, c’est-à-dire hier. Il ne reste plus au président de la Chambre Nabih Berry que de convoquer une réunion...