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PRÉSIDENCE - Délégation du Conseil d’État au palais de Baabda Lahoud : Tous les Libanais ont intérêt à préserver l’indépendance de la justice

Le chef de l’État Émile Lahoud a affirmé hier qu’« en mettant en doute la probité de la justice et en la prenant pour cible, on porte atteinte à l’un des principaux pilliers de l’État de droit ».
Il a estimé dans ce cadre que « l’affermissement de la justice au Liban est une responsabilité nationale qui n’incombe pas seulement aux membres du corps judiciaire ». De fait, selon M. Lahoud, « toutes les personnes qui sont concernées par la chose publique, les personnalités officielles et politiques, ainsi que les citoyens, ont intérêt à préserver l’indépendance du pouvoir judiciaire ».
Devant une délégation du Conseil d’État, présidée par le juge Ghaleb Ghanem, le président de la République a en outre insisté sur l’importance du rôle des tribunaux, civils, administratifs et financiers, dans l’opération de réforme entreprise par l’État, « car dans nombre de questions, le dernier mot revient souvent à la justice », a-t-il dit avant de poursuivre: « C’est d’ailleurs pour cette raison que j’ai demandé au Conseil des ministres, et au ministre de la Justice en particulier, d’accélérer le cours des enquêtes judiciaires et des procès en suspens car tout retard à ce niveau porte préjudice au processus de réforme et ébranle la confiance du citoyen dans son État », a-t-il déclaré. En effet, M. Lahoud estime que les Libanais douteront ainsi de la capacité de la justice à lutter contre la corruption et contre tout genre de délits, sans compter que « le corrupteur sera de ce fait encouragé à persister dans ses abus ».
Et le chef de l’État de poursuivre : « Lorsque la justice agit en toute équité et en toute objectivité, nul ne peut invoquer le prétexte d’un retard dans les verdicts pour éviter de corriger les failles dont souffre l’Administration dans tel ou tel autre domaine, ou de réclamer des comptes à tel ou tel autre responsable pour des abus commis alors qu’il était au pouvoir. »
M. Lahoud a enfin rendu hommage à toutes les réalisations du Conseil d’État, l’invitant à poursuivre ses activités dans un esprit d’équité et de justice.
Au cours de la réunion, le juge Ghanem et les membres de l’instance ont présenté au président de la République un rapport détaillé des activités du Conseil d’État pour l’année 2002-2003.
Le chef de l’État s’est entretenu par la suite avec le ministre de l’Agriculture Ali Hassan Khalil qui, à sa sortie du palais de Baabda, a notamment remercié le président de la République pour l’attention qu’il porte au secteur agricole. Il a en outre affirmé que M. Lahoud est convaincu que l’agriculture devrait jouer un rôle beaucoup plus important dans l’économie du pays.
M. Khalil a également précisé qu’il avait évoqué avec le chef de l’État les grandes lignes du plan de développement du secteur primaire qu’il soumettra jeudi prochain au Conseil des ministres.
Le président Lahoud a reçu ensuite la députée Nayla Moawad. Celle-ci l’a invité à la messe qui sera célébrée le 23 novembre à Zghorta pour le quatorzième anniversaire du décès de René Moawad.
Le chef de l’État Émile Lahoud a affirmé hier qu’« en mettant en doute la probité de la justice et en la prenant pour cible, on porte atteinte à l’un des principaux pilliers de l’État de droit ».Il a estimé dans ce cadre que « l’affermissement de la justice au Liban est une responsabilité nationale qui n’incombe pas seulement aux membres du corps judiciaire »....