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Communautés - Georges Corm intervient à la 47e session de l’APECL L’Église cherche des réponses réalistes à une émigration pathologique

Pour la troisième journée consécutive, l’Assemblée des patriarches et des évêques catholiques (APECL) a poursuivi son effort pour cerner la pathologie de l’émigration et lui trouver des réponses réalistes. Réunie pour sa 47e session au siège patriarcal de Bkerké, sous la présidence du patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, l’assemblée a écouté des exposés de MM. Georges Labaki, Mohammed Nafi, Georges Corm, Antoine Harb et Riad Saadé, dont a rendu compte un communiqué établi par son secrétaire général, le père Khalil Alwan.
Les causes économiques, sociales et politiques de l’émigration ont été passées en revue par Georges Labaki, qui a brossé un historique de l’émigration du Liban et du Moyen-Orient. L’exposé a également porté sur l’émergence de l’intégrisme islamique et des aspects juridiques en rapport avec l’exercice de la liberté religieuse, ainsi que du problème de l’appartenance. L’exposé a été étayé de chiffres et s’est conclu sur des propositions de solutions.
Mohammed Nafi, lui, s’est attaqué aux moyens de freiner l’émigration des jeunes, ce qui a posé une fois de plus le problème du service du drapeau, sous l’angle d’une bonne utilisation de cette année en partie creuse que vivent les jeunes. M. Nafi propose de l’utiliser pour l’acquisition de compétences immédiatement disponibles qui répondraient à des besoins économiques ou administratifs dans le secteur public, et contribueraient ainsi à la réduction du déficit budgétaire. Deux secteurs-clés ont été donnés en exemple : celui du bâtiment et celui de l’agriculture. Ainsi, des conscrits seraient mobilisés pour la cueillette des saisons agricoles, ce qui réduirait le coût d’exploitation des agriculteurs.
Le troisième exposé, préparé par l’ancien ministre Georges Corm, a abordé le même problème sous l’angle de la nécessité d’un bouleversement des mentalités de nature à rendre possible une exploitation optimale des ressources naturelles et humaines du Liban. L’expert financier a insisté sur certains points économiques importants comme le taux d’intérêt, le système bancaire, les encouragements aux jeunes. Il a conclu sur le rôle d’orientation pratique que peut jouer l’Église.
Pour sa part, Antoine Harb a mis en garde contre la tendance à voir dans l’émigration un phénomène négatif dans l’absolu. Il a insisté, parallèlement, sur l’importance d’une connaissance solide des racines de l’entité libanaise, qu’elles soient naturelles ou culturelles, ainsi que de l’héritage chrétien oriental. Cette connaissance permettra aux générations montantes d’être enracinées dans une identité bien définie, ce sentiment d’appartenance accompagnant les Libanais où qu’ils aillent. M. Harb a conclu sur des suggestions pratiques. Riad Saadé enfin devait mettre en lumière, pour commencer, la dynamique démographique au Liban et les causes sociales et personnelles de l’émigration. Il a poursuivi en exposant les moyens de combattre le découragement, exprimant sa certitude qu’un chrétien à qui on fournirait les moyens d’une vie décente et d’un épanouissement de ses capacités créatrices ne quittera jamais le Liban. « La mission des chrétiens dans le monde arabe est d’être levain de développement et modèle de coexistence », a insisté M. Saadé.
Après une période de discussions en groupe, l’assemblée générale de l’APECL s’est réunie à nouveau pour écouter un exposé de Mgr Francis Bayssarri, évêque responsable de la pastorale sociale de l’Église, sur la situation de Caritas-Liban, principal instrument de cette pastorale, et parler du besoin de dépasser son rôle distributif pour en faire un agent de développement. Le P. Élie Madi, directeur de Caritas-Liban, a pris le relais pour parler de ce qui s’est fait dans cet esprit durant la période 1998-2003.
Le P. Madi a brossé un tableau de la croissance administrative et humaine de Caritas-Liban, des nouveaux programmes spécialisés mis en œuvre, de la réorganisation des secteurs et de l’application des nouveaux statuts durant une période probatoire de 3 ans. La séance a ensuite été levée à 13h30.
Pour la troisième journée consécutive, l’Assemblée des patriarches et des évêques catholiques (APECL) a poursuivi son effort pour cerner la pathologie de l’émigration et lui trouver des réponses réalistes. Réunie pour sa 47e session au siège patriarcal de Bkerké, sous la présidence du patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, l’assemblée a écouté des...