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Cortbaoui : « Les poursuites contre Aoun, politiques par excellence »

L’ancien bâtonnier de l’Ordre des avocats Chakib Cortbaoui a estimé hier que « les poursuites initiées contre l’ancien Premier ministre, le général Michel Aoun, sont déplacées au niveau judiciaire, et politiques par excellence ».
« Les propos tenus par le général Aoun devant le Congrès américain ne sont pas neufs. Il a toujours dit cela. Et il ne faut pas répondre à la politique par la justice », a affirmé M. Cortbaoui, dans le cadre d’un entretien accordé à la chaîne de télévision LBCI.
Interrogé par ailleurs sur l’ouverture des dossiers judiciaires à caractère politique, l’ancien bâtonnier a indiqué : « Théoriquement, le pouvoir judiciaire est indépendant du pouvoir politique et vice versa. L’enchevêtrement qui a lieu au Liban porte atteinte à la justice, à la politique et aux Libanais. Ce climat est anormal. Il ne faut plus que des dossiers soit ouverts et d’autres clos. La loi existe, et elle doit être appliquée en toutes circonstances, à l’encontre de tous ».
Prié de commenter les propos du patriarche maronite, Mgr Nasrallah Sfeir, selon lesquels « la justice est devenue tributaire de la politique et des humeurs », M. Cortbaoui a affirmé: « Sa position reflète la réalité. Personne ne conteste le fait que depuis 1990, la justice est sélective pour tout ce qui a trait aux dossiers politiques. Cela équivaut à de l’injustice, à l’absence de justice. La sélectivité dans l’examen, l’ouverture et la cloture des dossier est de l’injustice. Il s’agit d’une situation malsaine, qui porte atteinte à tous les Libanais, à la justice et au Liban. »
Concernant le Rassemblement de Kornet Chehwane, l’ancien bâtonnier a indiqué : « Nous rejetons le fait de prendre appui sur l’étranger, c’est-à-dire sur les Américains ou les Syriens, contre le Liban. Nous devons au contraire nous entraider pour le Liban parce que nous voulons l’édification d’un État centralisé fort, souverain et libre de ses décisions, qui puisse négocier avec la Syrie pour déterminer les intérêts communs des deux pays, qui sont très importants. Kornet Chehwane prône le dialogue entre les deux États libanais et syrien. »
M. Cortbaoui a également plaidé en faveur de « l’alternance des pouvoirs à tous les niveaux ». « Si ce principe n’est pas mis en application, la démocratie, qui est la spécificité du Liban, cesse d’exister. La démocratie est la chose essentielle à préserver dans l’intérêt du Liban », a-t-il souligné.
L’ancien bâtonnier de l’Ordre des avocats Chakib Cortbaoui a estimé hier que « les poursuites initiées contre l’ancien Premier ministre, le général Michel Aoun, sont déplacées au niveau judiciaire, et politiques par excellence ». « Les propos tenus par le général Aoun devant le Congrès américain ne sont pas neufs. Il a toujours dit cela. Et il ne faut pas répondre...