Dans une allocution qu’il a prononcée au cours d’un iftar donné par les institutions pédagogiques du mouvement Amal, M. Berry a fait remarquer que « tous les projets productifs sont suspendus au Liban et que le seul domaine qui fonctionne à merveille est celui du recrutement de fonctionnaires ». Il a affirmé que l’État continue d’embaucher des personnes « en dépit de nos mises en garde contre la pléthore d’employés dans le secteur public et de nos appels incessants à régler ce problème », avant de critiquer le projet de budget.
« Le texte ignore superbement tous les efforts ardus déployés pour obtenir l’organisation de Paris II », a-t-il dit, citant les propos du gouverneur de la Banque du Liban, Riad Salamé, selon lesquels la dette publique sera de 35 milliards de dollars si le projet de loi de finances demeure inchangé. « Que faut-il faire ? » s’est-il demandé. « Faut-il que le Parlement lance des opérations productives ou qu’il réduise les fonds consacrés à des projets de développement et qui sont de surcroît négligeables, surtout dans les domaines de l’agriculture, de l’industrie et des affaires sociales. »
« Nous ne comprenons pas pourquoi la Banque centrale n’a pas été consultée pour que les dépenses de l’État n’augmentent pas », a ajouté M. Berry en affirmant : « Si le budget de l’an prochain relèvera la dette publique à 35 milliards de dollars, que restera-t-il de Paris II ? Qui s’occupera de nous, d’un Paris III ou d’un Paris IV ? »
Le chef du Parlement a par ailleurs proposé la création d’un Conseil supérieur de l’éducation, qui adaptera les plans de développement pédagogique au programme de redressement économique et social. Ce Conseil, a-t-il expliqué, sera présidé par le ministre de l’Éducation et aura pour mission de mettre les plans nécessaires pour que l’éducation mène effectivement au développement humain.
M. Berry a souligné que le Liban peut devenir un centre universitaire pour la région si l’on investit dans les sciences informatiques et les télécommunications.
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