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Social - La CGTL critique l’absence de « philosophie sociale » des gouvernements qui se sont succédé depuis dix ans Ghosn annonce la création d’un « comité national de protection et de développement de la CNSS »

Le président de la CGTL, Ghassan Ghosn, a annoncé hier la constitution d’un « comité national de protection et de développement de la sécurité sociale », et d’une campagne visant à défendre la « philosophie basée sur la solidarité sociale » de cette institution, menacée par des vues politiques contraires.
Le comité en question se compose de la CGTL, de l’Association des industriels, des salariés de la Sécurité sociale et des organisations politiques suivantes: Amal, Hezbollah, Parti syrien national social, PSP, PCL, Baas et Kataëb.
Selon M. Ghosn, la philosophie de la Sécurité sociale a été progressivement affaiblie, au cours de la décade passée, par la réduction du pourcentage de cotisations du patronat indépendamment de toute étude financière, par la campagne pour l’annulation des arriérés du patronat, ce qui a entraîné un grand nombre d’entreprises à retarder le paiement de leurs cotisations, en attendant la révision des amendes pour retard.
Ce sont de telles mesures, a dit M. Ghosn, qui ont entraîné le déficit des branches maladie, maternité et allocations familiales à la CNSS, au point où les prestations de ces branches pourraient s’arrêter au début de l’année.
La campagne pour la protection et le développement de la CNSS se donne pour objectif des mesures qui réduiraient le rôle ou le niveau de financement de l’État dans le fonctionnement de la Sécurité sociale ainsi que la promotion du Bureau des médicaments, la réduction de la facture de santé, le développement de la sécurité sociale volontaire. En guise de programme d’action, M. Ghosn a annoncé une rencontre élargie avec les ministres représentant les organisations appuyant la CNSS, le lancement d’une campagne d’information, la clarification pour l’opinion des risques réels que court la CNSS, l’impression d’un dépliant explicatif, la convocation d’un congrès national de défense de la CNSS, l’organisation d’un sit-in devant le siège du Conseil des ministres et, en général, toute sorte de grèves, de manifestations et de rencontres.

Un petit retard...
Rappelons que l’État, qui est employeur et qui devrait donc cotiser comme n’importe quel patron à la CNSS, a un petit retard de paiement de l’ordre de... 1 000 milliards de livres. Un retard qui a amené le PDG de la Caisse, Maurice Abounader, à annoncer que si, d’ici au nouvel an, ces arriérés ne sont pas payés ou ne commencent pas à être payés, les prestations de la CNSS s’arrêteront.
Pour noircir ce tableau déjà sombre, la CGTL (200 000 adhérents) y est allée de sa touche noire. Le 23 octobre, une grève générale inégalement suivie a été observée dans le pays pour défendre une série de revendications, notamment la permanence des prestations de la Caisse.
L’espoir d’un compromis entre la CNSS et l’État n’est toutefois pas perdu. C’est ainsi qu’une loi est en préparation autorisant le paiement par échéances des arriérés du patronat, et notamment de l’État. Dans le projet de budget, près de 300 milliards de livres vont à la CNSS, soit moins que le tiers de ce que l’État doit à la Caisse.
Plus généralement, M. Ghosn et les membres du conseil exécutif de la CGTL dans son ensemble critiquent la « philosophie sociale » du gouvernement et s’en prennent au projet de budget qui, selon eux, «ne contient pas même l’ombre d’une réforme ou d’une politique sociale, financière ou fiscale équitable ».
Dans la politique de privatisation, notamment, la CGTL ne voit « qu’une démission pure et simple de l’État de ses responsabilités de gestionnaire des services publics ainsi que de ses droits ».
Le président de la CGTL, Ghassan Ghosn, a annoncé hier la constitution d’un « comité national de protection et de développement de la sécurité sociale », et d’une campagne visant à défendre la « philosophie basée sur la solidarité sociale » de cette institution, menacée par des vues politiques contraires.Le comité en question se compose de la CGTL, de...